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Choses vues entendues sues
30 septembre 2020

Le problème de l'amour

Il peut paraître étonnant ce titre; l'amour, un problème?

Eh oui pour moi en tout cas.
Je disais récemment que je ressentais ce besoin de manière particulièrement aiguë et surtout en ce moment précis où se conjuguent deuil, isolement - il est j'en suis maintenant convaincu inévitable dans  les grandes villes, dysfonctionnement dans le "relationnel" post-moderne(psy dixit) et cerise sur le gâteau: covid qui fait que les liens se dissolvent encore plus et que les gens se referment comme perdus sur la sphère privée.
Or il se trouve (bien!) que j'ai lu quelque part que le sage n'a pas besoin de l'amour des autres; certes je ne suis pas un sage et m'efforce de l'être car les temps sont durs pour moi et d'autres.
A mon avis, l'amour-besoin tel que je le ressens est un reliquat de celui porté par la mère à son enfant; et toute la vie le sujet le recherche avec ou sans succès; la jeunesse est associée à cette quête parce que la beauté, la vitalité, sans doute une sorte d'instinct de vie portent ce besoin à son acmé;
Mais Les maîtres sprituels se passent de ce besoin car, pour uex ou elles, l'amour qui importe est celui donné, offert, non celui reçu. 
Celui reçu témoignerait du sentiment d'incomplétude ce qui rejoint le fameux mythe platonicien développé dans "le banquet".
J'ai besoin de l'amour de l'autre parce que je ne me sens pas exister par moi-même tout seulau point que d'aucuns assurent que cette recherche difficile, semée d'obstacles, fragile est en même temps besoin de réassurance.
Chacun éprouve cet obscur besoin d'être reconnu, de se sentir exister par le regard de l'autre; l'apothéose étant la formule tant répétée: tu es tout pour moi ou je ne suis rien sans toi.
Un psychothérapeute nous disait que (dimension de l'amour, elle-même compliquée) la quête de la relation sexuelle n'était qu'une façon de se sentir vivant, de sentir son corps vivant; on n'est pas loin de ce qui précède.
En ce qui me concerne, je pense que, en ce moment, ce n'est pas tant d'amour que j'aurais besoin avec ses grandes orgues mais d'affection fiable parce que je me sens affaibli, insécure, exposé plus que jamais aux périls de l'existence.
D'où le recours aux grigris, à des substituts, comme les petits enfants sucent un coin de leur couverture.
La mort n'est pas très loin, on le sent bien; l'enfant a peur du noir et le silence fait peur, la nuit fait peur.
In fine , on voit bien que l'amour a à voir avec la mort, a à voir avec la vie, a à voir avec la naissance; tout se passe comme si l'amour nous apportait une réponse à une interrogation existentielle et réactivait comme une crainte apparue avec notre venue au monde, celle de retourner dans le ventre d'où nous sommes issus, ce ventre à la fois nid et tombe....

 

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