La situation explosive de la France

Dois-je répéter que ce que je dis là n'est qu'un témoignage et un ressenti personnel, pas une analyse objective et rigoureuse?
Je trouve que, justement, je n'ai jamais vécu un tel climat de tension et je ne vois pas de précédent depuis mon installation ici.
Un simple et dramatique exemple suffirait, celui du meurtre collectif d'un conducteur dans "la bonne ville de Bayonne" que je connais, pour l'avoir visitée il y a bien des années.
Mais qu'est-ce qui se passe dans ce pays que je ne reconnais plus, comme dans un cauchemar réel? Cet accès de violence extrême surtout dans une ville charmante, paisible, faite pour l'agrément et le loisir; mais voilà justement la France que j'ai connue n'est plus. Partout, me semble-t-il, la pauvreté (je parlais récemment de la ville de Marseille) s'est installée, la délinquance, le repliement communautaire et j'en passe.
Je me dois de répéter que l'antisémitisme sévit ici (ce n'est pas parce que les médias le taisent que çà n'existe pas; j'en ai donné un exemple très inquiétant il y a peu), de même que le racisme, le sexisme (je donne mon avis à ce sujet: il a toujours existé mais cette fois les femmes ne laissent plus rien passer), le repli communautariste à l'anglo-saxonne; finie, la formule universaliste à la française.
Je m'attends à la rentrée à une hausse de la délinquance ete de la criminalité, de même que des suicides, car viendra la déferlante des "plans sociaux" suite à ce virus qui continue à tuer avec de nouveau une (petite) remontée de la mortalité. Il ne nous manquait que çà!
Je redis avec force comme je l'ai dit à mes amis récemment: plus que jamais je vis "au jour le jour"; chaque jour est gagné.
La seule consolation dans un climat des plus troubles, Dupont-Moretti ou pas même si je reconnais l'incontestble brio de ce fils d'immigrés pauvres, un des ténors du barreau: ailleurs ce n'est pas mieux ou c'est autrement troublé.
Trois exemples: l'Inde avec la chasse aux musulmans (ce pays était ouvert et calme ces dernères années), le Mexique avec ces gens qui meurent de faim, ces régions entières de non-droit, les USA avec ces émeutes, ces zones où circule la drogue, la violence encore à l'encontre de "certaines minorités".
Et partout le triple ravage du capitalisme déchaîné, de la technologie aliénante, de la montée des extrêmes.
Pas bien réjouissant? Je le sais, mais je repense, pour me consoler, à l'analyse de Midal qui, lui aussi - en bon observateur qu'il est -  constate les ravages dans un monde de chaos; il nous rappelle aussi que, plus généralement, la difficulté accompagne la vie comme l'ombre la lumière et ce, toujours et partout...