Effets du confinement et autres

Je suis devant mon écran qui est plutôt une porte ouverte pour moi, plus seul que jamais, on le sait; sans compter cette plaie d'Egypte, la technologie moderne qui me complique singulièrement mon quotidien déjà alourdi par mes craintes sur ma santé.
Ce n'est pas la comptabilité macabre à laquelle nous avons doroit chaque soir qui est faite pour nous réjouir.
J'observe quitte à me répéter l'absence totale de la moindre solidarité dans ce pays; j'imagine ce que ce fut sous l'Occupation, à l'exception de quelques personnes, elles des héros pour le coup. On est loin de la solidarité d'autres pays, passons.

La situation à partir de ce que je vis doit être dramatique pour beaucoup de gens qui n'ont pas comme moi la possibilité de fuir dans une belle résidence secondaire avec jardin. Toutes ces personnes âgées, handicapées, incapables de suivre le soi-disant progrès; je me répète, certes l'informatique a apporté des avancées considérables notamment en médecine mais au plan  quotidien, je trouve aberrant que 20 % des français et parmi eux des personnes âgées mais pas que... soient contraintes de passer par cette informatique qui complique tout: un seul exemple: ENEDIS me demande de relever moi-même les chiffres de mon compteur, ce que je fais non sans mal plus de préciser le type de compteur avec photo.
Je ne sais pas faire et je perds une heure pour relever heures creuses et heures pleines et je décris avec minutie le type de compteur et j'envoie la photo d'un document edf avec le dessin du compteur.
Bon, je pensais que l'affaire était terminée. Nenni! ce matin on revient à charge, non ce n'est pas ce que nous demandons; recourrier, re-relevé; je parviens à joindre deux photos avec les données heures creuse et heures pleines.
Le même jour je reçois une facture extrêmementnt élevéed'EDF cette fois. Pourquoi alors deux sociétés EDF et ENEDIS?

Etc, etc, etc.
La notaire m'avait promis de m'adresser une pièce importante concernant la succession de ma mère (j'ai perdu ma mère et pour moi c est un choc extrême mais toute le monde s'en fout).
Rien au courrier de ce matin; en revanche il va falloir payer des sommes importantes: le fisc est aux aguets et on ne plaisante pas. Savoir que pour le moment l'argent sort mais entre peu.
Dieu, que j'aurais préféré que ma pauvre mère n'eût rien laissé. Qu'est-ce que l'argent??? Entre fisc et notaires, en revanche çà marche!
STOP! Pitié! il n'y a pas de pitié dans un monde déjà durci par l'envahissement technologique. Le choc très violent de ce virus corona en ajoute une couche!

Je parlais des effets du confinement: en ce qui me concerne, l'angoisse prospère mais je suis sous médicaments; j'ai enfin pu recevoir mon ordonnance avec 5 jours de retard et dormir à peu près moralement. Je m'organise comme je peux avec ce que je sais et peux.

J'ai augmenté la durée des séances de méditation: de 1 heure à deux heures voire trois heures; je lis un peu; je regarde les excellentes émissions en replay d'Arte; je visionne des vidéo-conférences; je fais un peu de yoga; j'écoute la radio; je corresponds via Watsapp avec les membres de la loge et je me sens un peu participer à la marche de ce monde terrifiant; je pèse mes mots ayant déjà pas mal vécu.

Hier il y avait un peu de soleil et j'en ai profité pour me mettre au balcon (j'ai un assez grand balcon au 2èeme étage donnant sur une rue très longue mais peu fréquentée).
Personne sur les balcons mais j'ai pris le soleil à ma manière. A quoi servent les balcons, je me le demande?

C'est vrai que je suis tendu d'où la violente "dispute avec mon frère"; je n en peux plus de cette "distance" et de cette froideur mais cet homme ne changera pas, m'a dit une amie infirmière en ajoutant: "jean-louis vous allez vous rendre malade"; je crois entendre ma mère. Cette femme, une solide alsacienne dans mes âges vit seule et était prof de yoga; mais à présent plus rien comme pour moi.
Je n'oublierai jamais son très beau geste lors de la mort de ma mère; elle a prié pour elle, elle catholique et voulu envoyer des fleurs mais cela ne se fait pas chez les Juifs, encore que mon frère et moi ne soyons pas pratiquants.

Chez les gens je note aussi une certaien tension: un exemple, je cherche à joindre mon généraliste; mais je dois apsser par son secrétariat. La personne au bout du fil à qui je demande de répéter me répond durement; alors, je lui explique: je suis âgé et mal entendant et ne porte pas l'aide auditive qui n'est pas opérationnelle au téléphone. Elle se radoucit enfin...

Je termine par mon avis sur ce qui se passe au plan de l'exécutif; à mon avis cette méga-crise est assez bien gérée (assez bien puisqu'il y a eu retard à l'allumage et on remarque l'inconscience folle faite de déni de réalité de certains dirigeants).
Il ya un pilote dnas l'avion mais au fond ce sang-froid dans uen situation sans précédent depuis un siècle est l'autre côté de la médaille: on a à faire à un homme dur et froid donc il a ce sang-froid sont on a besoin en période de violente crise qui nous prend tous de court; en France on n a connu que de garves difficultés depuis l'arrivée de ce technocrate aisé: l'épidémie dite "de grippe espagnole" avait fait des millions de victimes après la 1ère guerre mondiale et lorsque ma mère est née sa mère l'a prénommée Fortunée parce que la chance lui a souri; il est vrai que ma grand-mère aurait souhaité un garçon; eh oui, tout a changé.

En ce qui est du conseil scientifique, je ne puis que me répéter: je crois que çà doit bagarrer ferme dans les rangs de ce conseil, entre maximalistes et minimalistes; la médecine comme les sciences sont face à un Réel mouvant, complexe, et inédit. D'où les théories et les doctrines qui s'affrontent...Je viens de lire deux articles sur les épidémies dans un dictionnaire de la pensée médicale: et on retrouve au cours des siècles les mêmes mesures d'isolement, d'hygiène et de mesures drastiques.

Prenez un exemple simple; je reviens aux points de vue différents en médecine: vous avez un bouton sur le visage et allez dans n pharmacies; rapportez-moi le nombre de réponses diverses; même chose en médecine; mon oncle qui a inventé une thérapie contre une maladie tropicale (ah! ces réflexions passionnées sur la nature de la mosaïque du tabac; je les ai encore en mémoire) me disait souvent: tu n 'as rien, fort de son savoir et très conscient de la réalité de la gravité de ce que je présentais; le petit garçon que j'étais avait la trouille surtout et ce grand médecin, un héros pour le coup face à une père gentil mais sans grande envergure pour l'enfant que j'étais.