La victoire à la Pyrrhus

La "révolution régressive" de la France (passage au forceps de TOUT le secteur public qui marchait bien au secteur privé qui va s'engraisser sur le dos et de la Franc et des français) s'inscrit dans une évolution qui atteint (à peu près) tous les pays du monde; un chiffre vertigineux a été donné ce matin: quelques personnes détiennent une portion non négligeable des richesses , équivalente aux ressources de milliards de personnes.

L'employé des Rothschild, "bête et discipliné" continue son entreprise de destruction des richesses nationales et du système de protection sociale instauré après la guerre, au profit de ses ex-patrons, la grande banque sans patrie. Il convient d'ajouter à l'horreur qui nous impacte tous la guerre économique actuelle et la nette contraction du commerce mondial.

Il est à présent quasi-impossible de trouver un petit coin pour enfin se réjouir.

Partout, corruption, inégalités, fermeture à l'Autre, départs des jeunes diplômés vers des cieux censés plus cléments.

La démocrature s'est installée au pays dit "des droits de l'Homme".

Hier, petite détente pour moi; j'ai retrouvé le jeune Mathieu qui "bénéficie" de l'aide sociale, 450 €/mois: il souhaitait s'inscrire à une école de cinéma: 350 €/mois. Je lui ai conseillé d'accepter de petits jobs "en attendant".
Très intelligent, sensible, humain, il est retourné chez ses parents et je lui ai assuré qu'il n'y a pas de honte à avoir, même à 29 ans. Il se rend aussi chez une psy que lui a conseillé sa mère: 70 €/ semaine non remboursés; ses parents doivent l'aider et, de mon côté, je lui ai promis mon aide.
Repas à l'Hippopotamus: pas terrible pour une fois puis échange dans un café branché  pour le dessert.

Retour chez moi où enfin il s'est un peu livré. J'ai appris que sa maman, très ouverte, comptait se séparer d'un père que la retraite a rendu silencieux; je connais çà ailleurs, hélas. Tout change, on le voit; le vieux chien Jack qui m'avait adopté lors d el'unique visite à Berville, petit village du Vexin, encore non pollué par la marée du béton.
Mais j'ai voulu faire plaisir à ce garçon au coeur "gros comme çà" (rare de nos jours) et lui ai payé un caban de marque française (il y tenait et je comprends): plus de 300€.

Pour moi, c'est normal: dans une époque troublée et égoïste, ceux qui peuvent (même un peu) devraient aider ceux qui méritent. J'ai été initié à la paramita ("perfection") du don, dans le bouddhisme et viens de faire un discours sur le don à la loge; les paroles, c'est bien ; les actes, c'est mieux.

Je n'ai personne à choyer ni personne en guise de famille; ce jeune homme méritant à qui un Etat inégalitaire, méprisant, autoritariste, donne une aumône a droit à cette aide.
Quand j'étais dans les affres de mon déménagement, personne ne s'est soucié de mon sort; le soir alors que l'angoisse monte, il est là encore pour me donner du courage par ses textos.

Dans une société anxiogène entretenue par un pouvoir autiste, je crois vital de manifester à l'endroit de personnes altruistes un peu de douceur...

Que reste-t-il du triptyque dit républicain?

RIEN....

La liberté devient résiduelle, l'égalité à pleurer, la fraternité voeu pieux: le chacun pour soi que développe l'économie libérale poussé au bout de sa capacité de nuisance,la misère générale,et la criminalisation des banlieues (et de villes, moins criante), les discours diviseurs ont eu raison de ce bel idéal.
Marianne, symbole de la France que nous aimons (aimions) qui , en des temps beaucoup plus heureux était incarnée par Brigitte Bardot, est violée; J'allais dire dans l'indifférence générale. Non pas, dans la crainte d'une guerre civile ou d'une situation insurrectionnelle...

A moins que quelque événement ne vienne nous débarrasser de ce cauchemar sans fin.