L'impermanence
Je voulais faire un peu le point sur ce blog aujourd'hui; vu de moi, il est globalement une bonne chose; il m'occupe, m'aide un peu dans ma situation actuelle, me permet d'avoir des contacts certes peu nombreux mais passionnants. J'ose penser que ce que je raconte rencontre quelques échos chez les fidèles, que je remercie pour me supporter au double sens de soutenir (anglicisme) et de m'encourager, à l'image des fans; mais qu'on se rassure je n'ai pas la grosse tête...
Mais les thème du jour est l'impermanence et on aura reconnu une problématique qui sonne "bouddhiste". En effet le maître népalais en avait fait le coeur de sa doctrine. Très tôt, il avait observé que "ce qui a un début a une fin"; en cela, il s'enracinait dans le terreau culturel de l'Inde où la vision est cosmique, de manière plus décisive, si caractéristique de la mentalité traditionnelle de l Inde; le Bouddha est le fils rebelle de cette grande culture.
Pour les héritiers des Vedas, l'Univers passe par des cycles immenses de naissance, destruction et recréation. Ce qui rejoint certaines hypothèses de la cosmologie la ,plus contemporaine. Conjectures certes mais pourquoi pas les admettre; il nous est difficile de mettre l Univers dans un labo et de monter des expériences; mais le CERN de Genève qui étudie ces temps-ci, entre autres, la mystérieuse anti-matière dans des conditions expérimentales extrêmement difficiles peut s'sassimiler à une sorte de laboratoire. Les particules "ultimes" constitutives de cet univers sont analysées avec un luxe inouï de précautions.
Mais à notre minuscule échelle humaine (mais soyons relativistes: les cycles de vie occupent un spectre très large des microorganismes à l Homo) nous vivons à chaque moment ce phénomène de l'impermanence, de la lutte entre nouveau et l'ancien, durable et périssable mais au total c est donc le mouvement qui est au devant de la scène.
A frortiori en une époque qui semble prise dans une accélération au cube.
J'en arrive à ma petite personne: dans une seule journée, je apsse par des phases de dépression, de colère, de calme, d angoisse aiguë et autres.
La méditation m en apporte encore la démonstration...
La philosophie et la littérature viennent en renfort de cette thèse avec la phénoménologie et l'existentialisme et dans l'Antiquité l école d Aristote et avant la position d Héraclite; on connaît la maxime: "fleuve, je ne me baignerai pas deux fois dans tes eaux".
Reste les penseurs de la durée, de la fixité, de l intemporalité. Platon me vient à l'esprit.
La mathématique symbolise pour lui ce qui est permanent, vrai à jamais; le théorème de Pythagore reste valide au delà du temps et de l'espace...
On ne saurait contredire cette vérité; ce n'est pas un hasard si l'élève de Socrate avait inscrit, dit-on, sur le fronton de son Ecole: "que nul n'entre ici s'il n'est géomètre".
J'ai connu deux mathématiciens qui de fait reconnaissaient d'une manière ou d'une autre ce que la pratqiue de la "reine des sciences": une sorte de paix profonde, loin de l'agitation du monde.
Mais pour "sauver la permanence" et parce que je le crois profondément: je me dis: comment est-il possible de penser, seulement penser l'impermanence si quelque part nous n'avions pas une idée de la permanence?
L impermanence présuppose la permanence, ne serait-ce que conceptuellement.
Comme une forme se détache sur un fond...
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