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Choses vues entendues sues
16 mars 2019

William Friedkin

Une fois n est pas coutume...

Je consacrerai ce blog à un grand realisateur William Friedkin; " l exorciste" c est lui et bien d autres films.

J ai visionné par deux fois un long documentaire sur ce virtuose de la caméra et cet homme dont on partage intimité...

On entre dans sa superbe demeure et on l ecoute captivé.

Comme bien des Juifs en butte aux persecutions il a trouvé refuge aux usa et a vecu une enfance relativement pauvre; il dit vouer un culte à sa mère qu il q qualifie de sainte; mais à travers son langage on sent le voyou qu il aurait pu être (signalons au passage que, avec les italiens et les irlandais les juifs régnaient sur le crime organisé à Chicago et New York notamment). "French connection" c est lui aussi.

Il est tombe très tôt dans le cinéma.

Les propos de cet artiste meritent le détour.

Très riche il collectionne les oeuvres d art; il se dit fasciné par le monde de la pègre (aux etats-unis il est servi...); il est très dur avec ses acteurs et actrices mais c est pour leur bien; il ne fait qu une prise et ne vise pas la perfection; il dit qu il a encore à un age avancé tout à apprendre; il se sent travailleur et non artiste.

Et surtout il est travaillé par le problème eternel du Mal.

Aux usa à  chacune des fois que je me suis rendu dans ce magnifique pays je me suis trouvé confronté à telle ou telle forme de violence (les comedies rose bonbon c est agréable mais nous detournent du mauvais côté de la bie mais c est très distrayant).

Revenons à Friedkin et à son chef d oeuvre " l exorciste".

Il entre dans le detail de son casting et nous apprend qu il a choisi ses acteurs par intuition.

Les scènes les plus horribles sont le fruit de recherched; im montre et ne suggère pas.

C est un homme brut de décoffrage; la jeune actrice qui joue la possédée est à la limite de ce que peut supporter notre regard.

Ainsi l a voulu Friedkin au demeurant etonnant par ses mots très vulgaires dits sur le ton feutré des gens bien élevés.

Des années après son film il a demandé à rencontrer le prêtre chargé des exorcismes au Vatican.

Et surprise sa demande fut exaucée et le specialiste lui a révélé ses secrets; peu de possédées à  traiter  et des revelations sur les pouvoirs spectaculaires de psychokinese notamment; "ils" font bouger les meubles par leur mental pour tuer.

Les possèdes font le Mal comme ils respirent.

Il se trouve que j ai visionné un film très fort de Schlesinger un autre cinéaste britannique lui aussi d origine juive " les envoutes" où une sorte de secte pratiquant la santeria, culte d origine afro-cubaine sacrifie à New York des enfants pour delivrer les fidèles du mal; certaines scènes sont sidérantes; le rythme est d enfer...

Friedkin m a fasciné je l avoue avec son côté Janus bifrons: il est obsédé par le mal qui l habite mais le raffinement de sa demeure frappe...

Il n a pas l air préoccupé par la mort; il se dit croyant; ayant suivi le cursus des juifs orthodoxes il montre une sérénité de celui qui pense que la fin n est pas la fin.

Je ne regrette pas ce documentaire car j ai beaucoup appris sur ce specimen d humanité qui aurait pu être moi ou vous.

Qui m a appris sur le sens qu on peut donner à la vie, sur ce que la vie a fait de vous et sur ce que vous pouvez faire de la vie.

Enfin sur le gigantesque problème du Mal.

Friedkin malgré une certaine sophistication reste comme un.enfant étonné face à cet irritant probleme.

Pour ma part je partage sa fascination; j ai vu le mal à  loeuvre dans ma propre vie.

Je pense entre autres à un de mes patrons, un sadique avec ce regard froid (oui froid j y insiste; regardez les photos de Himmler svp et vous comprendrez) qui m avait "choisi" come l oiseau de proie choisit sa victime à la différence que l homme sait ce qu il fait du moins en theorie.

Mais il fait le mal come s il.ne savait pas; vous voulez mieux? Ce patron sadique "pur" etait jugé par des collegues comme ayant un coeur d or (sic).

Mais ainsi que dit Friedkin avec sa sensibilité  d artiste Hitler incarnation du Mal absolu avait ses bons côtés.

Mon tortionnaire avait dans le regard quelque chose de trouble; de la froideur, une sorte de joie sourde à sadiser, et je ne sais,quel fond de...tristesse.

Je n analyserai pas plus avant.

J ai croisé dans ma vie un homme foncierement bon, un psychiatre au regard chargé de bonté.

Je devais entreprendre une analyse avec cet homme.

Il est mort avec sa femme d une rare distinction dans un.accident de voiture et ma psychanalyse ne devait donc plus avoir lieu.

Qu est-ce que le Mal?

Pourquoi?

Et si notre recherche de sens passionnée n avait plus de sens.

Peut etre Friedkin nous inspirera par sa vie et par son oeuvre non une solution au problème mais simplement une manière de vivre avec le Mal...

Notes d après: j ai repensé à Friedkin ce matin.

Son espece de detachement parfois vaguement amusé dans le genre: je vais leur faire une bonne blague je me demande s il ne resulte pas de cette purge qu est son cinéma; exutoire à sa propre propension au mal.

Le documentaire est encore un recit sur ce problème.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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