Samedi studieux

Par temps de grand soleil, premier cours hier pour une fois pas trop loin de chez moi; mais il a fallu deployer les resspurces d un fin limier et encore...pour enfin reperer l immeuble.

Il se trouve que cet immeuble se situe dans un enchevetrement de bâtiments d une rare complexité; en outre - sécurité oblige - certines entrées d immeubles sont sécurisées par des passes Vigik sans compter les grilles entourant et cloisonnant la cité labyrinthique que je connaissais déjà mais sous un aspect plus accessible.

C etait au point que je dus appeler le père qui deux ou trois minutes plus tard est venu pour m accompagner.

Abord assez froid des parents qui m ont paru assez âgés ; je trouvais l adolescent degingande affalé sur un canapé..

En moi-même je me disais que l ensemble n etait pas très engageant; de plus il m a été impossible de joindre le père avant par telephone avant comme je le fais d habitude...

Au total mon experience de l adolescence a pu jouer et j ai pu apprivoiser le jeune homme, élève d une filière inconnue de moi (developpement durable avec part importante de l informatique et de la technologie). A ma questiin rituelle sur la lecture, il me repondit qu il lisait...des mangas; ce qui corrobore une recente enquête sur la lecture d où il ressort qu on lit des mangas, des bd, des livres de developpemen personnel.

Devant mon etonnement l amateur de comics japonais repondit que ce genre de lecture lui apportait au plan philosophique et que le texte avait une place importante; se reporter aux billets sur l irresistible declin de la culture...

Je reussis à apprivoiser cet adolescent nonchalant et à l interesser à Ponge et à Prevert.

Je sortis de l immeuble assez satisfait; d evidence ce garcon s est montré intelligent et cooperant.

Mais en marchant vers chez moi le senriment de malaise fondit sur moi; il n est pas aisé toujours d en saisir les ressorts...

Un flux de pensées traversa mon esprit empreintes de tristesse: ces immeubles parisiens modernes de plus en plus entourés de grilles, munis de Vigik, de codes multiples, voire pour les plus riches de caméras...

En outre, comment ne pas ressentir ce qui se passe dans la ville à quelques encablures plus mon obsession de l âge, la solitude jamais interrompue par un appel ami, bref la prison interieure de ma desespérance avec en miroir celle plus preoccupante de ces gilets jaunes et deleurs suiveurs prêts à en découdre.

On sait que la journée fut très dure avec la vitrine de Paris, savoir les Champs-Elysees censes symboliser le big business, une nouvelle fois prise pour cible.

Immanquablement je suis amené à parler de la situation française tout en sachant ( j ai mes sources aussi qu ailleurs c est pire!.)

Ce que je trouve accablant c est le manque flagrant d effectifs policiers; on sabre dans tous les services publics, pas etonnant.

Qui sont les grands gagnants dans ce vilain new deal; pas besoin de dessin.

Mais je regrette de me répéter: comment un homme que l on dit doué part en vacances de neige alors que Paris allait être livré aux casseurs?

Un comportement toujours provocant, toujours meprisant, toujours buté, toujours partisan, toujours clivant, toujours meprisant, toujours enfermé dans une bulle egoique. Il y a quelque chose oui de pathetique chez cet homme échouant partout...

De Gaulle aurait-il agi de cette manière?

Ou un autre Pesident ( j en viens à me dire que d autres plus ordinaires auraient fait mieux); un roumain très francophile me disait pis que pendre de son pays et avouait son admiration pour le pays de Victor Hugo; en revanche il me disait ne pas aimer les hommes politiques dont de Gaulle; du coup je me sentis remis en question mais c est une.bonne chose.

Ce Roumain visiblement etait très cultivé et maniait aussi bien que moi la langue de Molière et de Proust.

Je reviens à la journée  d émeutes; comme beaucoup de gens, psychorigidite d un côté haine sociale de l autre et debordement des forces de l ordre, ce que je n ai jamais vu de ma vie. On peut mesurer l impact de l image de policiers que la foule hurlante tabasse et lynche; la vieille haine anti-flics est toujours prête à de reveiller; à titre personnel, je peux dire que comme ailleurs le meilleur cotoie le pire.

Comment tout cela va-t-il finir?

Je verrais mais avec crainte une situation de desordre chronique de longue durée...

Tout le monde y perdra sauf les très riches qui pourront quitter le pays, mettre leurs fonds en lieu sûr et regarder de loin ce qu est devenue cette France tant aimée par mon roumain de Linkedln.

J avoue que compte tenu de la faiblesse et de la médiocrité insignes de nos dirigeants on est très mal partis.

Je persiste et signe: de ma vie je n ai jamais vu nulle part une telle montée des périls pour citer l homme du 18 juin encore.