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Choses vues entendues sues
13 avril 2017

Le vide et le plein

Nous sommes dans la société d hyperconsommation, des choses (passe encore mais non je retire ce que je viens de dire! çà ne passe pas, plus: la planète bleue devient noire de détritus et de déchets de toutes sortes avec des durées de recyclage qui donne des insomnies).

Songeons un instant au monde de Balzac et sans aller si loin au monde de mon enfance; on n était pas précisément pauvres ni riches mais sur la table pour déjeuner, quelques raviers de salades et un plat principal longuement mijoté. Un costume de très bonne qualité avait une espérance de vie de  quelque trente ans, le jeunes mariés acquéraient des meubles en beau bois pour toute la vie, etc.

Nous sommes dans la société du trop-plein: trop d hommes (désolé), trop de produits dont Galbraith avait bien perçu l obsolescence programmée, trop de partenaires (aujourd'hui, on teste tout, les produits cosmétiques, les hommes politiques avec la réduction des mandats, les compagnons et compagnes comme on dit ...)

Nous sommes dans la société du vide à laquelle le remplissage compulsif renvoie par compensation.
Les gens se sentent vides et vidés alors ils font le plein, le plein de futurs déchets dans un recyclage mortifère à tous niveaux, dans une insouciance qui je le dis souvent sera fatale à terme (ce terme se rapproche. Cf la politique de Trump qui démolit systématiquement les décisions sages de son prédécesseur concernant l enjeu majeur de l environnement.

Bref cette société malade, gravement malade, cultive le remplissage: on collectionne, entasse, multiplie les expériences; j ai une amie qui n arrête pas, d expositions en concerts, de voyages en randonnées; le gavage atteint toutes les catgories, tous les âges (je m occupe de jeunes élèves; les manuels sont dignes d un diplôme supérieur tant ils contiennent d'informations que personne ne lira ou si peu.

Bref encore l'AVOIR est préféré à l ÊTRE.

Nous sommes tous pareils allez y compris le rédacteur de ce blog mais chacun ses encombrements; moi ce serait les livres et les magazines. Réfléchissons un moment. Est-ce vraiment utile tout ce que nous entassons? A quel besoin fondamental, vital, irrésistible ces entassements répondent-ils?

L Homme contemporain matraqué sans discontinuer par les images (publicité omniprésente et potente, films, réseaux sociaux, modes débiles) est formaté (aliéné) dès la plus tendre enfance: "tu seras un hyperconsommateur mon filspour parodier le tu seras un homme mon fils" de Kipling.

Quel vide sidéral intérieur vient combler ces biens et services inutiles et souvent nocifs? Il y a le vide affectif (je lai déjà dit maintes fois: nous sommes dans une société sans amour, une société de la haine et de la peur) effrayant, la montée des solitudes , le moi liquide (Baumann) qui constamment besoin d être réassuré par le nombre (règne de la quantité) qui fait illusion.

On ne s est jamais senti aussi seul(e)(s)...Requis par un temps morcelé, haché, sursollicités par des stimuli multiples qui nous donnent l impression d exister.

La quête éperdue d reconnaissance passe par la consommation ostentatoire. Ce qui est terrifiant c est que le surplein répond symétriquement à la misère d un temps que l on croyait disparu. Un petit exemple; hier soir à une réunion d la société de pensée repas trop riche; du coup quelqu un ma remis quantité d petits pains et de fromages à distribuer aux sdf (excuser cet euphémisme). 

Pour finir: l hyperindividualisme contemporain est un leurre, un de plus. L Homme postmoderne se croit puissant dans sa citadelle dorée ou non; il est hélàs vidé de toute intériorité par les stimuli rapides (on ne peut plus seeconcntrer), pressé par le temps (avez vous constaté le débit ultra rapide des journalistes, des personnes de call enters etc?), 

On pense qu aller vite est signe de vitalité, d puissance... Qu accumuler est signe de richesse.

Tout au contraire la frénésie actuelle rappelle la gloutonnerie de ceux qui ont peur du manque.

L Homme est un être incomplet, inachevé, bancal; il est à être (Heidegger Sartre). 

Il est manqué-manquant quoi qu' il fasse. 

Plutôt que de (se) remplir n est-il pas temps de se vider et de considérer sa vraie nature et de détruire cesdénisde réalité.

Nous sommes de êtres finis incomplets et rien jamais ne viendra combler notre manque à être.

Surtout pas des objets et leur cycle infernal d renouvellement programmé par l industrie et le commerce avec leur déterminant le désir qui tourne comme un manège fou avec son ombre obligée la frustration (Brétécher)

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