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Choses vues entendues sues
19 février 2017

La Ville et l Homme

Dimanche difficile plus que jamais: thérapeute" envolée" (j ai une séance par semaine et j' ai trouvé porte close jeudi dernier ???), jeune homme mexicain faisant mon ménage parti pour deux semaines revoir sa mère à Mexico, ma meilleure amie partie au Canada, pas de cours sur le bouddhisme; il me reste encore une "matinée" au Cercle Wagner; je m efforcerai de m'y rendre; d eplsu je ne suis pas en forme. 
Mais heureusement j ai reçu ce matin des messages de mon ami virtuel québecois, le sage... actuellement malade...

Cela me réchauffe le coeur car je n ai plus de famille...

Terrible destin de l humanité à l'aurore du 21ème siècle, commencé dans l horreur (les deux Tours jumelles réduites en poussière; où la fiction des films d Apocalypse à l'américaine devient la réalité, notre réalité, notre présent de désolation et de non-sens) anticipatrice d une époque, de fait, apocalyptique.

J écoutais à la radio une interview de l'urbaniste Virilio; soyons honnêtes je n ai pas tout compris de ce que ce philosophe nous disait mais voilà ce que j ai saisi.
A propos des villes de plus en plus lieu de "vie" de mes contemporains. Il souligne ce que ces mégapoles ont d'invivable. Je me permets d ajouter mon grain de sel au propos un peu hermétiques de Virilio. La ville secrète les inégalités, devient ingérable, crée un dedans pour les nantis qui cultivent un entre-soi appauvrissant et un dehors de la relégation de ceux qu on ne veut pas voir. Mais le confort se paye ou se payera...j en suis convaincu...

Prenons le cas  de Paris. Cette ville subit des métamorphoses rapides: turn over des populations, gentrification parallèle à la hausse continue des prix de l immobilier, distension ininterompue du lien social, stress lié aux dysfonstionnements des systèmes de transports, à la pollution qui commence à tuer (le faibles, les malades, les vieux), à des contradictions multiples: on se veut moderne par l affichage des horaires en temps réel des bus et des métros mais pannes nombreuses, on a des stations de vélibs mais une partie des points d ancrage de ces vélibs ne fonctionne pas, on a de petits squares faméliques mais il sont fermés plusieurs jours, on se rend ua bureau de poste mais les merveilleuses petites machines ne marchent pas, etc etc

Ajouter à cela un phénomène qui s'accroît; de plus en plus de sans abri dans tous les quartiers (j imagine la réaction dans les beaux quartiers...), de plus en plus de quêteurs, le bruit presque incesssant des sirènes de police, de pompiers, d ambulances. 

L humanité à présent résiduelle et arificielle, se restreint comme peau de chagrin.

L homme que l'on qualifait en des temps révolus "êtres de société" fuit ses semblables, taraudé par la haine, la peur, au mieux l'indifférence. On parle mieux à son chien ou à son portable non?

Abruti de soucis, fatigué avant même de commencer sa journée, bousculé, pressé comme un ballot de marchandises, il se réfugie dans les jeux débiles installés sur le dernier modèle de smartphone. Une immense agressivité associée à la frustration de ne plus compter pour personne, il sombre dans les addictions: jeu, alcool, drogues, sexe sans frein, et, cerise sur le gâteau, meurtre en série. comme sur les écrans mais cette fois en vrai? Enfin en vrai mais à l êre de la réalité augmentée le vrai et le faux échangent leurs signes. On peut bien confondre non? Et puis le Soi grandiose (Kohut) prend une revanche sur  le peu de réalité de son propre être. Les perdants de la vie on l est tous un peu allez prennent leur revanche. L homme éliminé en une fraction de seconde permet l affichage du tableau de chasse. Moment d ivresse en attendant mieux...

La Ville est mortifère, évacue le peu d humanité qui nous reste, et nous écrase.

Je voudrais terminer par une souvenir...

Il y a longtemps j avais fait un voyage dans l île d Alonissos au large de la mer Egée. 

Nous étions plusieurs à effectuer ce voyage dit "organisé". Un couple d habitants nous accueillit: au repas sous le soleil dans le jardin sauvage, des tomates du jardin goûteuses, des olives noires, des oignons et du poisson grillé, pêché le matin même, le tout arrosé d un résiné. 

Le repas convivial (pas au sens dévoyé de l informatique) se termina par un sirtaki endiablé.

La nuit dans le silence ponctué par le chant des cigales se déployait à mes yeux ébahis les milliers d étoiles de la voûte céleste, comme ùille ans avant aux yeux des marins grecs.

C est ici en Grèce qu est né lhomme occidental et ses valeurs qui le fondent, qui le fondaient.

Aujourd'hui dans les mégapoles monstrueuses qui sont tout sauf des lieux de vie le processus de désocialisation s'accélère.

Le bonheur n est plus à l ordre du jour...

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