Les bienfaits de la mondialisation

Un spécialiste disait à la radio les bienfaits de la mondialisation. Ah! Je ne sais pas si ce monsieur est allé interviewer une ouvrière du textile du Nord de la France, un technicien auto de Normandie, un employé d"Assurances de la Région parisienne, un bistrotier de Paris, un kiosquier de la même ville, un taxi harcelé par Uber. Sans aller très loin, je rappelle que mon frère comptait poursuivre son activité d edirecteur des études dans une école d'attachés de presse. Il gagnait sa vie honorablement sans plus mais aimait son activité et son ancien patron? Celui-ci est parti à la retraite en vendant à un fond de pension son groupe d'écoles implanté ici et auxusa à un fond de pension basé à Taïwan. En quelques mois on a fait le ménage et mon frère a bénéficié d un léger sursis. Puis vidé après pluisieurs de ses collègue avec une indemnité honteuse. A sa palce une jeune femme sous-payée. Mon frère a une jeune fille étudiante avec tous les frais que cela entraîne...

Quant à moi, ma pension d enseignant écorné par un début tardif dans la "carrière" et une demande d emise à la retraite anticipée suite à un climat très alourdi dans mon établissement (on fumait du shit en cours de récré avec cette odeur âcre que je connais bien. Pas de personnel pour sévir. Insupportable pour moi, on comprendra; je n'allais pas encore faire le garde-chiourme...

Rapport avec la mondialisation de mon cas: l'Etat ne peut plus faire face aux dépenses sociales, en hausse, générées par la hausse verticale du chômage. Je dois faire m'adapter à une augmentation des charges de toutes sortes avec une élévation des dépenses courantes; on parle de stabilité des prix. Du vent! un exemple: je ne suis pas un gros mangeur. Vous en avez pour 10 12 € pour 5 produits de base!

Dans ces conditions comment voulez vous (un des derniers "plaisirs" qui me restent) que j aille au restaurant, plus souvent? La dernière fois la serveuse de "ma" brasserie habituelle m a fait la gueule parce que je ne m'y étais pas rendu quelque temps. Vous voyez bien la chaine de conséquences de cette mondialisation, qui précarise les classes moyennes, augmente spectaculairement les laissés pour compte d'une société autrefois égalitaire, suffisamment, exacerbe les haines et les peurs (alors que je le dis souvent les habitants de cette ville n'étaient déjà pas des parangons d'accueil)...

Alors on vous dira on ne fait pas d omelettes sans casser d'oeufs. Ouais mais l omelette est minuscule et les oeufs nombreux...

Bon il y a quelques gagnants de cette mondialisation: les jeunes surdiplômés ou petits doués du numérque ou les deux des start up dans le style Siicon Valley. Ce n est pas un hasard s ils sont en première ligne pour défendre la mondialisation...Ils sont comme poisson dans l eau de cette société pourrie...pourrie par l'égoïsme et la cupidité sans frein.

Je n ai jamais vu dans ma vie un tel mépris des classes possédantes pour le nouveau prolétariat (je m'y inclus). Je continue après l'âge de la retraite à multiplier les petits jobs car les charges fixes augmentent sans cesse; un seul exemple, l'appareil d'aide auditive, le prix d'une voiture d'occasion plus les assurances y afférant, 260 ; la pension, elle, stagne depuis dix ans(correction de copies, soutien scolaire) et depuis quelque temps (un signe?) je suis réglé en retard, victime d'oublis, et informé par des bulletins de salaires hiéroglyphiques. Engros je travaille plus pour gagner moins.

Un seul exemple de ce mépris - lourd de dangers pour la "cohésion sociale" et nationale - j'étais "employé" ( j ai l impression d être un larbin parmi d'autres, entre la femme de ménage et le livreur de mets délicats) dans une famille richissime: vidé illico un jour, le matin pour l après-midi ( c'est lâge de la rapidité efficace non non?) tout çà parce qu'un des deux enfants avait eu 8 en français (la belle affaire car dans son école pour élèves brillants on déstabilise ces derniers en distribuant les notes aléatoirement pour déstabiliser intentionnellement). Pas un mot de remerciement, pas une échange un peu humain, rien, la brutalité, le cynisme, l égoïsme, pour un homme toujours à l heure, toujours présent par tous les temps, quelles que soient les circonstances...Et surtout quel exemple donné par cette mère de famille si humaine à ses enfants...Deux ans auprès d'un enfant avec le lien que cela suppose balayés en deux minutes...De SMS: c est plus moderne et plus protégé...

On vide les gens comme on décharge sa poubelle. Voilà l'époque.

Vive la mondialisation!

Les "experts", les gens des médias (je parle du gratin desdits média; je connais un peu car j ai travaillé comme pigiste comme critique musical et c est pu c était un beau métier), les politiciens de tous bords, la mafia blanchisseuse sosu les espèces de garde rapprochée , le big business, mondialisés dans le bonheur, se tiennent les coudes et se convainquent dans un narcissisme collectif retranché du vulgaire de leur supériorité de classe  et de son bienfondé(cf lespremiers mercredis de chaque mois du cercle "Le Siècle", place de la Concorde à Paris, si vous voulez avoir un aperçu de ce petit monde arcbouté sur ses privilèges d ancien régime).

Je n ai plus l âge de me révolter et de sortir dans la rue avec une pancarte (je l'ai eu fait pour défendre l Education Nationale) mais une image me revient, entêtante,celle archiconnue du chef d oeuvre d Einsenstein "Octobre". Le célébrissime plan de l'escalier mounumental d'Odessa. Des bourgeoises emperlousées et hurlantes,  frappant de leur joli parapluie la populace révoltée...Tiens, chien!

Tout est dit...