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Choses vues entendues sues
15 octobre 2016

Le moment présent (bis)

Ou je ne comprends rien à rien ou je ne suis pas comme les autres ou je "résiste" en termes freudiens mais j ai beau lire les écrits de Tolle et suivre ces clips sur You Tube, je ne puis vivre le moment présent comme il nous le dit sur tous les tons: dois-je préciser que je n ai rien contre ce charmant petit bonhomme que l on sent bien dans sa peau ni contre tout enseignement qui pourrait me sortir, ne serait-ce qu un moment de la Crise majeure de cette période de ma vie (au fond cette crise est LE thème majeur, explicite, implicite, nodal, originel, de ce blog; ce blog justement me donne semble-t-il un peu d air, autorise uen distanciation même minime et m a permis de faire la connaissance d un maître en sagesse...)

Essayons d être plus précis: ce matin je me rends à Antony pour un cours de médico-social (préparation aux difficiles concours d infirmières: rien n est facile en ce moment dans ce pays qui s effondre sans fin et qu' on appelle la France).

Je suis en petite forme avec un rhume qui me poursuit depuis une semaine (en effet la pollution est sans précédent à Paris; tous les fléaux s abattent sur cette ville).

Je sors, prends le métro, puis le bus marche un moment en longeant un cimetière moderne et après 5 bonne minutes me trouve devant la porte d entrée d un pavillon plutôt joli; un chien vient vers moi pour m accueillir puis la jeune fille à qui je fais cours...

Que du banal non? Pas pour moi car bien que je sois" médiqué" (un anxiolytique plus un somnifère, c est mon "régime" actuel depuis la brutale déféction du jeune homme qui m aidait un peu, je crains d être la proie d une crise de panique, heureusement elle s annonce mais ne précipite pas sinon j ai toujours sur moi un pilulier au cas où...

Revenons au malicieux Eckart: il nous dit de vivre le moment présent et je ne demande pas mieux! Je ferais n imporet quoi pour vivre moins mal les quelques années qu il me reste (et encore n en suis-je pas sûr). Comment? Par quels moyens? Quelles stratégies? Mystère. Je sors de mon immeuble (je crosi avoir déjà dit que c est un immeuble moderne Kauffmann and Broad, donnant sur une rue assez large et distué au début d une enfilade de villas et immeubles de même style, de bonne apaprence). Et je suis la proie de la tristesse, du sentiment de la perte, de la déréliction, d une solitude abandonnique...Le passé me rattrape immanquablement; il y a dans tout ça une certaine logique (la logique des affects); comment ne pas, dans un présent si âpre, ne pas se laisser submerger par un passé qui fut heureux et je fais la part de la mémoire qui transforme.

Je ne sais...C est une "startégie" involontaire de "survie" ne croyez-vous pas?

Alors je continue à m' interroger: Tolle a basculé dans une autre vision du monde suite à une violente crise existentielle, il est vrai qu' il était plus jeune, mais quand même...

Je suis moi aussi dans une crise sans repères (au sens de précédent pour me donner des balises rassurantes), d une grande violence aggravée par les tout derniers évènements qui font sens dans ce pays et dans cette ville que je ne reconnais plus. Difficile de faire pire, non? mais je n ai pas basculé dans cette sorte d éveil à la Tolle. Je ne suis pas a fortiori comme Saül-Paul sur un nouveau chemin de Damas (il est vrai que le chemin de Damas actuel donnerait envie de se faire exploser plutôt) ou comme Soeur Anne, qui ne voit rien venir.

Pour être honnête, mais je l' ai souvent dit ici, les moments où je comprends Tolle, où je pense vivre ce que prescrit ce petit homme (il ressemble à un lutin des forêts germaniques ou un nain des mines, espiègle et sautillant), c est lorsque j aide un élève; alors je suis dans ce que je fais, mon attention est focalisée sur ce point du temps; quelque chose comme l éternel présent de la vie éternelle si on y croit, ou du moment amoureux...

Mais reste cette question: comment élargir aux autre moments de la vie ces instants limités de l oubli de sa peine, de l oubli de soi, de l effacement de l invisible mais puissante frontière entre le monde interne et le monde externe?

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