Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Choses vues entendues sues
5 décembre 2020

Retour au Blog La Russ!e éternelle

J'ai la preuve par la négative de l'importance pour moi de ce modeste blog; j'ai eu en effet de  multiples problèmes techniques suite à la sécurisation voulue par le webmestre; j'ai effectué une dizaine de tentatives en vain et ai alerté le staff de Canalblog.
Mon dernier courriel au staff mentionnait la réussite de la sécurisation sur mon trop petit smartphone et par contre l'impossibilité de faire fonctionner la version ordi personnel. Ce matin même j'étais hanté par ce souci.
Et - ô surprise, çà marche; j'ai pu accéder à ce blog. Ce qui me fait penser à cette parole de ma mère: "tout finit par s'arranger dans la vie sauf la mort". C'est tout elle, cette parole: simplicité, bon sens, solidité (par rapport à son aîné).
Un côté La Fontaine dont elle aimait les Fables (j'ai gardé une petite nappe représentant une des célèbres fables).
Personnellement, j'aime modérément les Fables; justement, trop simple pour moi, trop clair; j'aime que les choses soient rendues dans leur complexité, leur mystère, leur marge d'inquiétude. Et heureusement, nous sommes tous différents!
Ces derniers jours "sans" ma vie a continué son traintrain avec ses hauts et ses bas.
J'ai un immense besoin de parler, parler, dire, exprimer, me confier, d'où encore une fois l'importance de ce blog.
Au point que la thérapeute  au vu de la densité des séances m'a proposé de porter même provisoirement le séances à deux/ semaine au lieu d'une. J'hésite mais pourquoi pas? Ne serait-ce que temporairement.
On aura compris que ces séances sont pour moi exutoire car de therapie il est moins question dans ma tête: guérir de quoi du reste?
Ces séances me sont utiles pour objectiver mes soucis, les partager, les nommer, les relativiser, comprendre et moi et les autres, développer un peu d'empathie qui manque tant à nos contemporains.
Mais à ce stade alors que les réunions sont impossibles avec le covid qui continue à faire des ravages, je rends hommage à l'Ecole de Méditation de Fabrice Midal avec son programme très riche: interviews de personnalités par Midal, visio-conférences de lui-même et de son équipe, rencontres, etc.
J'ai particulièrement apprécié sa série: une heure, une oeuvre. En particulier, les vidéos d'un universitaire québecois. Homme chaleuereux (eh oui, au pays des garnds froids), sympathique qui nous fait connaître des penseurs. Ainsi de Nicolas Berdiaev que je ne connaissais que de nom.
Le parcours de cet homme même pas mentionné dans l'Universalis que je possède (2008) dont je en connaissais que de nom est atypique: marxiste puis mystique il développa une vision aristocratique de la société; aristocratique au sens de la morale.
Seuls les meilleurs sont en capacité de gouverner: un petit côté platonicien. Il a développé une critique féroce de la démocratie dont on vit la crise actuellement. Et la version informatisée la plus récente d'Universalis lui consacre plsuieurs pages. Décidément mon intérêt pour ce qu'on a appelé l'âme russe ne se dément pas; je flairais la "russité" de Berdiaev avant même de le connaitre. Et cet homme en avance sur son temps admirait les Juifs; c'est tout en son honneur si on se souvient que le mot "pogrom" est russe: que de terribles persécutions ont eu lieu au  19ème siècle, avec l'encouragement des autorités.
Des chiffres parlent: il reste 250.000 juifs en Russie et Poutine semble favoriser leur maintien. Ils étaient des millions au 20ème siècle avant la glasnost.
On sait que les Etats-Unis ont recueilli nombre de rescapés de l'enfer du goulag et de l'antisémitisme "traditionnel" russe aux origines multiples: tsars, église orthodoxe, bolchévisme, Cosaques, etc. Il est triste de préciser que les populations juives disséminées sur tout l'immense territoire russe ou sous influnece russe ont des racines plus anciennes que les slaves eux-mêmes.
Mais par ailleurs, les juifs dispersés; c'est le sort séculaire de ce peuple: la dispersion devenu un phénomène courant aujourd'hui pusiqu'il touche de nombreuses nations: arméniens, chinois, indiens, iraniens, etc.
Ces Juifs russes (ou faussement russes ou issus de couples mixtes) sont près d'un million dans l'Etat d'Israël. Ils contribuent au dynamisme de la société israëlienne et jouent un rôle-clé dans la géopolitique et on comprendra (et j'en suis peiné) l'option pro-azerbaïdjanaise de ce pays dans le Haut Karabakh peuplé d'Arméniens.
Mais nonobstant ce virulent antisémitisme avec de brillantes exceptions (dont Berdiaev) j'ai depuis mon enfance rêvé de Russie; oui mon rêve russe comme mon "american dream".
Michel Strogoff, les Cosaques, "plaine, ma plaine", les immensités du plus vaste pays du monde, la miisque et la langue russe si mélodieuses ont nourri mon imaginaire au point que je devais me rendre en URSS et ce fut la beauté de la nature qui me fascina avec ces bois de bouleaux immenses, ces arbres graciles au fût argenté et au feuillage aérien, cette Moskova puissante, ce Kremlin sombre avec ses salles au plafond bas.
Je devais suivre des cours d'Histoire russe bien plus tard et parlais avec une telle force de conviction de l'éternelle Russie que je pense que mon frère sous influenece devait prendre comme épouse une franco-ukrainienne; et ce ne fut pas une réussite!
Mon amie Cécile fut aussi influencée puisqu'elle s'est mise au russe, langue redoutable par son vocabulaire, ses caractères cyrilliques et sa grammaire. aux 10 déclinaisons; qui dit mieux?
Le charme russe opère toujours. Deux élèves russe naguère: l'un très jeune mais dont je revois le petit appartement près de la Grande Mosquée de Paris et qui me parlait de l'orthodoxie et d'heroïc fantasy et l'autre dans les beaux quartiers descendant d'un leader révolutionnaire connu, mathématicien précoce (ah cet ouvrage de mathématiques financières incongru sur son bureau).
Chez ces deux adolescents une babouchka, personnage "indispensable" des familles russes.
La Russie, c'est tant de choses pour moi.
Peuple rude, passionné, musicien, artiste, volontiers utopiste et mystique, mais sauvage et cruel (l'affreux massacre d'Ekaterinebourg), peuple dont un jeune juif russe rencontré à Paris devait m'avouer que les grand-mères là-bas étaient armées, tant il y a de violence.
Je rencontrai aussi un ex-soldat qui avait  "fait" la guerre en Tchétchénie et qui me proposa d'aller en découdre alors que je me plaignais de quelqu'un!
Russie des princes et de la noblesse "défroquée". Je devais écouter un authentique prince russe traiter de graves sujets théologiques. Et (hasard?) le 15ème arrondissement de Paris compte une colonie russe non négligeable; deux églises russes non loin...
A Tunis, notre ultime et vaste appartement donnait sur une large pespective; une petite église russe toute blanche au milieu des palmiers....

Publicité
Publicité
Commentaires
Choses vues entendues sues
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 20 255
Publicité