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Choses vues entendues sues
26 novembre 2020

Maradona, l'Argentine

Tout le monde en a parlé hier soir sur toutes les chaines, Maradona, le dieu du foot, mort à 60 ans; c'est bien jeune pour notre temps...
Je passerai vite sur le foot, n'étant pas sportif contiiarement à mon père qui courait, nageait, adorait le foot à la télé, comme beauxoup d'hommes et, de plus en plus, de femmes.
Simplement, des souvenirs: un de mes jeunes élèves, de famille aisée, originaire du Brésil, pays du roi Pelé, tapant dans le ballon autant que possible dans son bel appartement à étage élevé, donnant sur le ciel parisien et l'hippodrome d'Auteuil. Pour ce garçon, le français était une matière à subir; sa vie était ailleurs, dans le foot: fanions, photos d'équipes, ballons de teille érduite ornaient sa chambre; sa "vraie vie était ailleurs". Originaire de l'immense métropole de Sao Paulo, il était gentil et toujours souriant et j'avoue avoir été presque déstabilsé par son inusable sourire; çà devient rare...
Mon père m'amenant deux ou trois fois sur le hauteurs boisées de Tunis au stade Géo André pour assister à un match de foot; il connaissait un ponte italien de ce sport et collègue de banque, Anselmo, entraîneur ou je ne sais quoi. J'avoue que moi, aussi, j'étais gagné par la passion collective. 
L'Argentine cette fois; un des mes thérapeutes avait vécu longtemps en Argentine mais ses origines étaient juives-ukrainiennes et il se partageait entre Venise et Paris, pour son activité de psychothérapeute.
Il se trouve que la communauté juive argentine est assez forte et ce n'est pas hasard s'il y a dans ce pays une école analytique importante.
Mais l'Argentine, c'est pour moi aussi une guitariste qui se produisait à Paris dans de petits cabarets et le tango, plus qu'une danse, une philosophie de le vie, et je repense à l'inoubliable film sur le tango avec un Marlon Brando excellent et sulfureux.
La ville de Buenos Aires me fait rêver par ce je ne sais quoi de suranné, de vieillot, de nostalgique. Non, je ne connais pas mais j'ai pu simplement fouler le sol argentin, non loin du Brésil que je visitais.
Magnifique forêt, aux arbres géants, non loin des impressionnnantes chutes de l'Igüazu où tomber signifait être pulvérisé par la puissance de l'eau, qui est aussi violence, ne pas l'oublier. J'y avais dégusté ces extraordinaires grillades dans un restaurant en plein air. 
L'Argentine, pays de forte immigration, notamment italienne, arabe et hélas allemande; après tout Eichmann, parmi d'autres nazis aidés souvent par le Vatican via des ordres religieux complaisants avait trouvé refuge là-bas, sous une fausse identité et de faux papier sous le nom de Klemens; il fut retrouvé par les services secrets israëliens et jugé, exfiltré et condamné à mort à Jérusalem: la seule et unique fois...
Calme suffoquant du bourreau qui donna de lui la tranquille image d'un simple fonctionnaire. La philosophe Arendt devait évoquer à son propos "la banalité du Mal".
Mais l'Argentine qui fut un pays très prospère (élevage, agriculture...) a connu bien des crises et en particulier actuellement.
Maradona a gagné un match mémorable après la sanglante guerre des Malouines qui opposa son pays à la grande-Bretagne qui en sortit victorieuse.
Argentine aussi de la Patagonie, du bout du monde, de la terre de feu de légende. 
Pays des gauchos, de la pampa sans fin mais aussi de la misère extrême et des très grandes richesses des propriétaires terriens aux opulentes haciendas.

Maradona, légende vivante et symbole des contradictions violentes d'un grand pays.

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