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Choses vues entendues sues
14 septembre 2020

Comment rester serein quand tout s'effondre?

Je reprends à mon compte, tel quel, le titre du dernier ouvrage de Midal, qui a fondé l'Ecole de Méditation et qui m'a reconnu comme bouddhiste l'été dernier avec 16 autres personnes.

Tout d'abord à titre d'avant-propos, je donne mes impressions au jour d'aujourd'hui sur cette inscription dans une lignée du mahayana et du bouddhisme tibétain. Je dois à la vérité de dire que je m'attendais à quelque chose d'extraordinaire avant la cérémonie.

Ce fut certes solennel et "public", difficile à cause de longue séances de méditation et de conditions de vie assez austères mais 15 jours, ce n'est pas le bout du monde (cependant ne pas oublier chez moi toujours cette anxiété chronique).
Mais non, rien de "miraculeux" ne s'est produit: étrange, excitant, intrigant mais pas déstabilisant ou très intense (comme mon initiation très tard dans ma vie à la sexualité ou ma participation à de nombreux concerts en tant que choriste ou mon agression par deux délinquants qui me promettaient ma mort pour le lendemain ).

Et je me connais suffisamment pour reconnaître que je suis toujours en attente de  quelque chose d'extraodinaire comme une vision, un talent particulier, un phénomène d'ordre surnaturel; or, je suis comme tout le monde (souvent un peu naïvement, je m'attends à obtenir un de ces fameux siddhis dont parlent les yogis de l'Inde; bien entendu, il ne se passe rien; peut-être suis trop enfermé dans un égo et un égo infantile; ainsi un des memebres dans mes âges me dit souvent: "Jean-Louis, le Père Noël n'existe pas"; il parle d'or mais lui va trop dans l'autre sens; la vie l'a beaucoup éprouvé).
Je reviens au titre qui est aussi celui du dernier ouvrage de Midal (cet homme est lui exceptionnel: il n'arrête pas d'écrire et de "conférencer" tout en dirigeant une école maintenant hélas sise dans le 20ème arrt, ce qui n'arrange pas du tout mes petites affaires.
On se doute que comme bien des habitants de notre malheureuse planète, il a du s'adapter à ce corona qui est toujours présent et toujours dévastateur; un pays semble s'en tirer avec honneur, Taïwan qui, très vite, a fermé ses frontières et a su gérer au mieux cette méga-crise qui a mis la planète à genoux, ne serait-ce qu'au plan économique, sans compter les effets secondaires: je trouve que beaucoup de gens autour de moi "débloquent". Mais je comprends: pas évident cette cure sévère sans contacts: un père d'élève, cadre amené à beaucoup voyager reconnaissait cette difficulté et pour lui les vidéo-conférences ne sauraient remplacer le présentiel; bien d'accord, Monsieur!
Je ne crois pas faire de révélations connaissant assez bien l'eneignment de Midal et de son inspirateur Chogyam Trungpa: pour lui, les épreuvee et cette épreuve parmi tant d'épreuves (j'ai mon lot et plus; après le mexicain voilà que M. ne m'envoie plus ces gentils sms du soir) est à accepter comme une épreuve au sens de mise à l'épreuve de nos capacités et comme partie intégrante de la vie, de toute vie.

C'est le refus de l'épreuve qui est source de problèmes selon sa philosophie qui rejoint celle de Pascal qui a bien compris que tout notre malheur est de ne savoirvrester seul dans notre chambre sans divertissement, face à nous-mêmes dans notre nudité essentielle.
Je me souviens qu'une fois il avait dit que la " prise de refuge", nom de la cérémonie d'initiation au bouddhisme devrait être entendue cmme prise de refuge dans le non refuge, dans l'Ouvert (?); lorsqu je lui appris la très dure épreuve de la mort de ma mère peu après mon entreé dans le bouddhisme mahayana, il me dit: "fais de cette souffrance une force".


Prenons mon cas concret: voilà 4 ou 5 ans que je pratique la méditation assise selon l'approche de Midal. Je vais tenter d'être le plus honnête possible dans les leçons à en tirer.
A minima, çà m'occupe (c'est long une journée); mieux vaut çà que peindre la girafe; mais aussi il est vrai que je me mets dans les conditions d'observer ce qui se passe sur la toile de fond de mon esprit (et il se passe toujours quelque chose et une tonalité particulière se révèle, climat intérieur changeant); je revois avec pas mal de clarté des lieux de mon passé, des personnes et me remémore des noms qui surgissent sans crier gare, je trouve de petites solutions à des problèmes même dans l'après-coup, mais à mon avis je pense que je change (oh un peu) de manière presque imperceptible.
Sinon, je trouve que Midal oscille entre deux positions, celle de la méditation efficace (mais soyons clairs; dans notre société de marché la concurrence joue ici aussi et il doit "vendre") et celle de la méditation comme activité ordinaire, très ordinaire comme marcher, respirer, écrire, etc
La réalité doit se situer netre les deux.
Je ne suis pas un éveillé; çà se saurait mais poursuis un chemin conscient vers ce fameux éveil dont je me demande parfois si ce n'est pas un mirage un miroir aaux alouettes ou plus prosaïquemnt une carotte; au moins j'aurais l'impression que je me susi engagé, que j'ai choisi un chemin, avec une destination fixée.
Au fond comme le parcours maçonnique cela donne sens à ma vie et me fait exister pour quelque chose...
Quel penseur disait: la plus garnde erreur c'est encore d'errer?

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