Honneur aux femmes: Gisèle Halimi, Rachel Carson

Nous venons d'apprendre la mort de Giséle Halimi, militante passionnée de la cause des femmes à 93 ans... courageuse, éprise de liberté, engagée pour toutes les causes qu'elle estimait justes, cette femme, d'origine juive tunisienne née à La Goulette, ce petit port pittoresque non loin de Tunis avait des origines modestes et elle dit elle-même devoir beaucoup à son père (j'observe que c'est aussi le cas de nombreuses femmes célèbres).
Quant à moi, je me sens un peu valorisé par cette femme courageuse et forte mais on comprendra aussi que je ressens un léger trouble à évoquer cette incontestable figure progressiste. Je pense à ma mère et à ce que'une femme à la forte personnalité peut faire de mal à ses enfants sans le vouloir et sans le savoir; j'en suis la vivante illsutration.
Soyons honnêtes, chez moi, il ya toujours cet arrière-plan lorsqu'il est question de féminisme. Je ne puis séparer le vécu de la théorie.

Pourquoi pour le coup ne pas tout mettre sur la table?

Je me sens d'autant plus à l'aise que je n'ai jamais été le mâle dominant et misogyne, persécuteur de la gent féminine.
Ce que je sais, c'est que les torts ne sont pas toujours d'un seul côté. Il y a des femmes qui souffrent et qui ont souffert encore, c'est clair. Mais allons jusqu'au bout; pourquoi ne dit-on jamais que les femmes règnent dans certains foyers? pourquoi n'évque-t-on pas les maris écrasés par leur moitié dominatrice? Pourquoi ne parle-t-on jamais des ravages causés par certaines épouses et mères qui prennent une sorte de revanche dans leur foyer; n'oublions pas que dans de nombreuses cultures les femmes ont la haute main sur le budget familial et c'est elles qui régissent leur petit monde.  Tenez j'avais un oncle qui recevait sa semaine de al part de sa femme, etc
Je ne voudrais pas jouer les pédants mais n'oublions pas que la mère castratrice çà est pas une invention. Le rôle éducatif de la femme peut être très positif mais si par malheur la mère se sent diminuée et est mue par le ressentiment ou la "bêtise" elle se vengera sur ses enfants a fortiori les mâles. Qu'on pense à la figure mythique de Médée, je n'invente rien
En ma qualité de mâle ayant souffert d'une mère abusive (paix à son âme car ma mère est morte et j'en souffre beaucoup) je ne voudrais pas évacuer cet aspect  des choses. Dans ma famille élargie une de mes tantes faisait la loi auprès d'un mari trop faible et le fils, mon cousin est devenu homosexuel. N'oublions pas le sort d'Oscar Wilde élevé par une mère qui l'a féminisé. Peut-on en dire autant des pères?
Mais allons plus loin, la guerre des sexes est très ancienne; l'homme a peur des femmes, la psychanalyse le montre à l'envi. Gymnophobia. Le donjuanisme est une manière de "contourner" cette peur chez le mâle. Collectionner les femmes pour Don Juan est un stratagème pour ne pas s'engager. Gageons qu'il a peur d'elles. Le vagin denté est une très archaïque fantasme des mâles; l'image de la femme au fond de leur psyché dit quelque chose de cette peur.

L'altérité fait peur, la béance fait peur, la puissance de la féminité capable de donner la vie et donc la mort fait peur.
Cela aussi doit être dit. Je vous ferai une confidence; quelque part je suis jaloux de ce pouvoir des femmes de donner la vie; et souvent les créateurs mâles se sentent stériles et secs d'où leur fuite dans la création, leur manière à eux de rétablir l'équilibre.
Je ne suis pas d'accord avec le féminisme hystérique de beaucoup. Aux USA, dans les années 70 on avait le mouvement scum (coupez- leur les couilles; ok, mais mesdames, le vagin, votre vagin n'est-il pas le symétrique insuiétant de ces couilles, elles bien visibles donc plus vulnéarbles et en effet faciles à couper...
Pourquoi ne pas voir TOUS les aspects du problème?
Si les femmes ont certes eu et ont encore une condition difficile (un de mes cousins, un grand cardiologue a été condamné pour...avoir battu sa femme, rien que çà) il convient de mesure garder.

Je terminerai par un hommage (dans hommage, il y a homme) à un autre grande dame, Rachel Carson, une écologiste étatsunienne pionnière qui avait écrit un ouvrage passionnant mais terriblement inquiétant "Printemps silencieux" où elle montre, exemples à l'appui, les ravages de la chimie et en particulier sur les végétaux, les animaux et les humains. Ce livre étonnat et détonant tiré à 2 millions d'exemplaires donne le frisson.
A entendre cette biologiste les dégâts sont énormes et irréversibles. Nos mesures de sauvegarde sont dérisoires face à une dévastation qui  met en danger notre survie...
Halimi, Carson même combat? Oui en un sens et ce que je crois être une supériorité des femmes sur les hommes est bien cette proximité unique avec la vie et avec la mort.
D'où, on l'aura compris ma propre...ambivalence àl'égard de notre "moitié"...