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Choses vues entendues sues
15 décembre 2019

Pourquoi "on" me suit?

C'est une question que je suis en droit de me poser après près de cinq ans d'écriture de ce journal de bord intime ou plutôt extime selon l'heureux néologisme qui désigne un lectorat de ce "genre para-littéraire" né avec internet: avantages, je communique et j'ai un retour, je ne suis pas enfermé en moi-même (encore que, un journal intime à l'ancienne fait écho à la vie relationnelle ) et j'ai un retour autorisant le désenclavement mais nuançons; sauf exception rarissime, les gens qui prennent la peine de me lire y trouvent quelque chose qui leur parle, de manière ou d'une autre. Inconvénients: je ne peux pas tout dire car dans un être humain il y a plusieurs "chambres" pour reprendre la célèbre et magnifique image de Virginia Woolf, un peu comme dans votre appartement il y a ce qui est exposé et public et ce qui est mi-exposé mi-caché et enfin votre espace où vous vous sentez plus "privé", plus vous-même; tout ceci à très gros traits, les choses sont infiniment plus subtiles.

Oui pourquoi, jour après jour, on me suit (le "on" doit sonner désagréable à ceux et celles qui me suivent tels de véritables ami(s) virtuel(le)(s).) Je m'en excuse à l'avance; c'est commodité pour moi.
Je compte autour de 5 à 6 personnes en moyenne par jour (chaque matin où je m'attelle à cette tâche qui m'est un petit plaisir et un moment de rendez-vous avec moi-même, une introspection matinale et un point au sens maritime: où en suis-je avec moi-même? avec les autres? avec la société? c'est un moment plutôt pacifiant qui introduira à la méditation du matin et à la "dynamisation" de mon corps par yoga et étirements interposés et après le petit déjeuner. 

Les pays les plus représentés: Etats-Unis, France et Canada plus de temps à autre un pays comme Italie Grande-Bretagne, Maroc, Roumanie, etc, ce qui montre une sorte de parcours aléatoire sans lendemain.

Je réponds enfin à la question mais ceux qui me suivent auront reconnu mon "style", ma manière de faire.

Je crois que les personnes attachées à ce blog se reconnaissent d'une manière ou d'une autre dans ma manière d'être, dans mes valeurs, dans ma difficulté de vivre, dans mon angoisse, dans ce passage du temps que je ressens avec acuité, dans une petite culture, dans une tonalité générale.

On sait combien la musique m'a construit au delà de  goût pour elle; aussi parlerai-je de la petite musique que l'on peut avoir plaisir à retrouver; triste le plus souvent, plaintive, mélancolique, mais aussi (j'ose l'espérer) parfois un peu joyeuse et tonique avec des éléments de beauté qui sauve de la dureté de ce monde.

Heidegger que je suis en train de décrypter n'est pas facile, mais il émet une petite musique bien à lui et à force de recoupements j'essaye de comprendre ce penseur prolixe et sans concessions qui a récapitulé toute l histoire de la pensée occidentale pour la mettre à bas; il a vécu les tragédies du 20ème siècle de l'intérieur, ceci expliquant cela (à quoi bon penser si le pays même de la pensée occidentale, l'Allemagne avec la Grèce détruit toute civilisation) puisque, hélas, il fut un temps, lui aussi, membre du parti nazi.

Mais tout il semble qu'on puisse distingue un "avant" et un "après"ce penseur des décombres.

J'ai conscience maintenant que la pensée de Midal est tout imprégnée de celle de Heidegger, jusqu'au vocabulaire; notons que le même Heidegger dans son immense curiosité (études de théologie, de philosophie, de mathématiques, intérêt pour les arts etc) a retrouvé dans le bouddhisme et le taoïsme de quoi nourrir et légitimer sa pensée très ardue, au point qu'il invente de nouveaux mots et en allemand qui plus, est pour dire sa pensée.
Je me promets de revenir sur ce philosophe incontournable, élève ingrat de son maître philosophe et logicien.juif allemand Husserl et amant et maître d'une Juive allemande (!) Hannah Arendt; je conseille l'imposant "Dictionnaire Heidegger" de 1500 pages environ, aux éditions du Cerf par Hadrien France-Lanore, Philippe Arjakovski et François Fédier.

J'ai envie de terminer par un "échantillon" de cette pensée: 

"Nous ne craignons pas non plus d'avouer que donner son site à l'être en tant que ... être est une parole qui parle une langue encore insuffisante, dans la mesure où l'être même continuellement nommé est dit au moyen d'un nom qui parle sans cesse en éloignantà nouveau de l'êtreen tant que tel..."

Et plus "clair": "Les concepts, il nous afut chaque jour les penser à neuf."

Bon dimanche quand même!

 

 

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