L'impact des événements

La vie est difficile, douloureuse, décevante, jamais à la hauteur de nos attentes; même le sublime amour chanté par Dante, celui qui meut les étoiles et l univers n a qu un temps ("il n y a pas d amour heureux" chantait le regretté Brassens).
C est pourquoi nous cherchons tous et chacun une issue, une sortie, un chemin pour s évader de l enfer de la vie. Après tout à  quoi servent les très nombreuses religions passées, présentes et à venir sinon à alléger notre fardeau? Chacune d'entre elles de nous proposer qui le paradis, qui l'après-vie sous des formes différentes, qui et je pense au bouddhisme qui fait une percée fulgurante dans un Occident en proie au doute, "l'éveil".

Pensons à ce que disent des religions Feuerbach et Marx et Freud: pour l un la religion est une projection de nos frustrations, pour l autre c est l opium des peuples qui ayant un présent douloureux espèrent en une autre vie enfin apaisante, pour le dernier c est une super-névrose.  

A propos du bouddhisme dont je suis à présent "officiellement" un adepte, j ai longuement discuté des effets de ma "prise de refuge" avec mon frère et avec l étudiant suédois. Pour le premier il ne voit pas bien ce que cela m apporte (aussi ai-je eu l idée qu'il me donne après m avoir rencontré jeudi prochain son opinion sur les éventuels changements), pour le second, il faut attendre...

Je crois que ces deux approches tiennent la route.

Cela étant, ce séjour a été l'occasion pour moi d accuser des traits de caractère que je connais bien: cette difficulté à "habiter" mon corps: maladresse, latéralisation déficiente, schéma corporel mal installé, timidité sociale; cependant, j ai pu enregistrer un acquis et vaincre la crainte du regard des autres sur le fait de m isoler (j'ai vu d autres en faire autant; pourquoi pas moi; gardons-nous de (sur)interpréter).

Sinon je n ai pas acquis d aura ni de charisme, çà se surait (prenons les choses avec humour). 

Mais il reste les nombreuses études de par le monde qui montrent les bienfaits sur le corps-esprit de la pratique régulière de la méditation; les hôpitaux, les prisons, les écoles  ont introduit la méditation aux usa et ailleurs et on a pu en observer objectivement les bienfaits.

Il reste une question qui me taraude: l Occident est au plus fort du nihilisme et le surhomme nietzchéen n est toujors pas en vue. Le ciel est vide, les églises transformées en salles d exposition, les sectes prospèrent sur la misère éternelle des gens, et plus que jamais un besoin de spiritualité ou disons simplement d une vie plus digne, plus riche, plus signifiante hante nos contemporains; un parfum, un slip de marque, une rencontre furtive, même un restraurant n étoiles ne sauraient suffire.

Voici mon point de vue à ce sujet: j observe en cette époque et sa vulgarité et son malaise existentiel peristant.

Cependant, je ne saurais adopter une approche purement matérialiste à la Changeux ou avant à la Rostand; il existe de par le monde des êtres doués de pouvoirs exceptionnels (cf le paranormal si décrié par la science officielle) et des phénomènes qui ne relèvent pas toujours de la supercherie (trop facile le réductionnisme).

A l encontre de Nietzsche qui a beaucoup souffert à Pforta l institution religieuse qui l a "maltraité" je pense vraiment qu il existe "autre chose" que notre monde ordinaire, l Autre monde dont nous entretient l écrivain-ingénieur de génie, Robert Musil, celui des visionnaires, des grands inspirés et des prophètes.

Hermann Hesse et Jung peuvent témoigner de ces expériences hors normes, le premier écrivain majeur de langue allemande et le secons psychiatre suisse à la culture immense...

La Science que je respecte et admire ne peut rendre compte du Tout de la Réalité.

Et la religion n est pas seulement un ramassis de croyances absurdes que l ère numérique rend d un seul coup onsolescent.

L Homme ne vit pas que de pain.