Faire face

Je tiens de nouveau à remercier mes deux amis virtuels (je n aime pas ce mot mais il faut faire avec "son" temps n est-ce pas?) pour leur soutien en ce moment très pénible que je traverse...

Le Sage canadien mes rappelle que je ne suis pas isolé mais relié et que le Mal n est pas ce que l on croit ni le Bien. Le Taoïsme avec son célèbre symbole nous instruit sur la relativité de ces deux notions fluides et mensongères quelque part. 

Ma correspondante de France a un autre type de sagesse, non celle que l on cultive par telle pratique mais celle que l on est en capacité d'extraire des épreuves. Cette dame en connaît un bout sur la vie; la richesse de son vécu m impressionne.

J essaye d en tirer parti.

Mais ma formation comme le milieu d où je viens m ont façonné et je suis très fortement impacté par toute rupture. Devrai-je de nouveau me référer à l appareil conceptuel freudien et sur l importance des premiers mois de la vie où le petit d homme vit en symbiose avec la mère et dépend d elle. La mère transmet de manière d autant plus forte que sans les mots sa vision de la vie ou mieux son vécu émotionnel que son corps communique. A l image des animaux, il y a quelque chose de "primal" dans la première transmission de la vie.

Il se trouve que je suis en train de lire un ouvrage passionnant d un psychiatre étasunien, Samuel Sandweiss sur un sage indien faiseur de "miracles"lui, le rationaliste, le spécialiste de l esprit, le sceptique raconte son expérience. Il a été bouleversé par la rencontre avec ce personnage petit, assez laid, mais au charisme puissant et capable de choses que la science ne reconnaît pas de l'ordre du surnaturel...Moi aussi mais dans une moindre mesure j'ai rencontré deux personnes de "pouvoirs".
Qu'on me permette de les évoquer: un maître en arts martiaux viet-namien qui était capable de lire dans mes pensées et dans celles d un ami et un enseignant indien, un swami vedantin que  j ai vu un jour de rencontre inter-religions en état d extase. Je n oublierai jamais: il était en posture de lotus les yeux fermés et une sorte de lumière "irréelle"émanait de lui.

Revenons à ma personne.

L épreuve de ce moment, je crois l une des plus difficiles de ma vie, me met de nouveau à la croisée des chemins.

Et c est par une question que je terminerai.

Mon MOI a été très tôt "endommagé" par les chocs de l existence et il doit faire face à ceux-ci sans protection mais d un autre côté il y a ce "dépassement" du Moi que nous proposent les sagesses venues d Orient.

Mais le psychiatre américain, bon observateur a observé que des gens méritants, généreux, dispensant le Bien comme il est prescrit dans les Ecritures n ont en retour souvent que des fruits amers. Et d un autre côté des "salauds" sont favorisés par le sort.

Injustice suprême? Oui et non puisque le karma soit les vies passées vient à la rescousse pour justifier l injustifiable.

Quant à moi j ai souvent l impression que ce sort ne m est pas favorable.

On dit que l espoir fait vivre et ce, quel que soit le contexte culturel.

Oui...

J ai en tout cas du mal à me situer, entre deux "modèles" d humanité: le Sage de l Orient tel Krishnamurti et le poète de l Occident Proust.

Pour l un la souffrance n'existe pas, intégrée qu elle est dans plus grand qu elle; pour l autre la souffarnce n existe plus parce qu elle est transformée en beauté...

Comments

[manouedith]

bonjour Jean-Louis,

Je pencherai sur le poète Proust, elle est plus positive. Quant à ce que nous ressentons dans le ventre de notre mère, j'en suis convaincue, sauf que pour nous, nos mamans ne le savaient pas et ne se souciaient pas trop de notre futur qui pourrait être impacté par ce qu'elles vivaient pendant leur grossesse. C'est Madame Dolto qui a vulgarisé ces choses, au début dans une certaine population et bien vite à tous. Maintenant les futurs mamans sont instruites la dessus et savent qu'il faut parler à son enfant avant la naissance, je doute que ma mère me parlait. Ensuite notre enfance est l'essentiel de notre vie d'elle dépendra notre construction et tout ce qui s'en suivra. Après, les moins chanceux devront redoubler d'efforts pour effacer certaines choses vécues pendant leur enfance. La vie en général doit nous forger, nos malheurs doivent être la source de nos bonheurs et nous servir de terreau pour pouvoir faire nos choix.

Bonne journée Jean Louis, ici temps gris. Depuis que nous sommes dans cette région 12 ans, c'est la première fois que nous avons une saison si indécise.

à bientôt