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Choses vues entendues sues
8 avril 2019

Que la vie devient compliquée...

Hier "réception" d un couple ami, dans mes âges: deux personnes vivant ensemble, un homme ayant longuement vécu au Brésil et sa "jeune" épouse, elle, mauricienne et une dame que j'apprécie pour sa réserve et sa modestie, une sorte de générosité naturelle, infirmière retraitée habitant dans un minuscule appartement face à l Hôpital St Joseph où elle a toujours exercé dans ce sympathique quartier Plaisance-Pernety, hélas de moins en moins populaire (le vieux Paris disparaît à grande vitesse, proie des vautours de l immobilier eux-mêmes multipliant les courbettes aux bobos branchés sur le monde, ceux-là mêmes, choyés par le régime se mirant dans son miroir lui renvoyant son image démultipliée).

Je recevais pour la première fois le couple, pas Marie-Hélène déjà venue; je précise que je connais ces trois personnes dans le cadre d un enseignement dispensé il y a longtemps par un "sage" de l Inde.
On sait ma très ancienne inclination pour cette grande civilisation où je pense trouver de quoi m aider à vivre...Ne sachant faire la cuisine j invitais ce beau monde dans un restaurant indien proche; après tout c est ce qui nous réunit tous quatre: repas bien épicé hélas mais goûteux, oui.

De retour chez moi, pour le café à peine installés je fus soumis à un feu roulant de critiques: aménagement peu adapté, absence de rideaux, curieuse disposition d un tableau, absence d un table ronde ici, devant la kitchenette, symbole de convivialité, nécessité d un paravent, etc etc
Je fais remarquer à mes hôtes (hélas à ma grande déception M.-H. ne disait mot; au contraire, elle entrait aussi discrètement dans le petit jeu.

Soumis à l effet de surprise et quelque peu désemparé je rétorquai que certes j éprouvais un peu de mal entre mon petit bureau et la télé mais bon je m y faisais...

Et je répondis que les choses ne sont pas si simples que çà; ne pas avoir de table ronde n est pas forcément "symbole" d enfermement. Il n y a pas de mécanique du symbole. Ceci égale cela; et je prenais un exemple; je suis vêtu sobrement mais pour autant il ne faudrait point conclure que je rejette l élégance; je suis admiratif de l élégance italienne mais je m'adapte à ce qui se fait en France et d autres choses très probablement l emportent sur le souci de ma mise. Le Monsieur de répondre: " mais je parle pour moi; c est triste cette petite table de cuisine et cette absence de table ronde".

Ok chef mais en attendant tu l as dit et même si tu parles pour toi, moi, j ai entendu le message qui a atterri sur moi.

Et cette entreprise de critique de se poursuivre un long moment jusqu'au point que le Mari, très en forme (!) se soit mis de lui-même à procéder à une petit déménagement ayant de plus entraîné la chute d un parement de prise!

Soyons honnête je suis plus à l'aise derrière le petit bureau, la télé étant à présent dans l alignement (mais justement pour le coup cet alignement est moins esthétique (quatre élements se suivant le long du mur) mais j ai trouvé une petite solution en déplaçant vers l avant la télé.

Je ferai ces observations: 1) je n ai pas invité des décorateurs que je sache de plus ce sont des ingénieurs en informatique; 2) je n ai pas invité des gens pour se livrer à une critique en règle de mon chez moi qui est ce qu il est (et de plus se demande-t-on pourquoi cette disposition; en admettant que les critiques soient justifiées il en est ainsi; et si c était pour des raisons financières, sait-on jamais; ce n est pas le cas heureusement ou pour des raisons de paresse ou autres); 3) ok pour la critique mais on ne passe pas les trois quarts du temps à ce jeu finalement stérile, passablement discourtois et si peu empathique pour l hôte...
Je pense ne pas me tromper trop dans mes jugements car j ai senti, au moment de se séparer comme une esquisse de "repentance": oh c est très bien ici finalement. Faudrait savoir...Je n ai pas pipé mot.

Je me risquerais à une interprétation "sauvage"; à mon avis derrière cette mise à plat en règle je pense qu il y avait soit de la jalousie (oh j y repense tout-à-coup: je me souviens d avoir évoqué une fois la banlieue où le couple réside et la mauricienne l a très mal pris; et j ai répondu que de ma part il y n y avait aucun jugement; ces personnes elles ont jardin, animaux et possibilité de faire du vélo; on ne peut pas tou avoir) soit un reproche pour ne pas avoir invité ces personnes avant apar exemple.
Bien mais pourquoi ne aps le faire observer gentiment.

Je pense que la critique est possible mais essayer de l assortir de compréhension, de la faire en mixant avec des éléments plus psoitifs et surtout aborder d autres thèmes, l Inde par exemple ou même leur passion, l informatique ou le Brésil ou Maurice...

Ma vie, on le sait n est pas facile (mais la vie est-elle facile de nos jours franchement sans tomber dans le passéisme? Regarder du côté des jeunes qui doivent multiplier les diplômes pour un piètre résultat en plus.).. et en ce moment...

Mais j essaye de me surmonter moi-même en pensant une fois encore à Midal; tout dans la vie peut nous faire avancer y compris les épreuves (au fond hier j ai bien été mis à l épreuve; Me Okawa dit la même chose: pour lui chaque jour est une page d épreuves, une leçon...)

Mais je terminerai sur une note plus "légère".
Le soir j ai eu un long échange avec une dame très distinguée accueillie sur ma page Linkedln, une indienne très digne (encore l Inde) habitant la ville de Jaipur que je connais. Cela tombait bien: je lui disais que son pays a joué un rôle central et précoce dans la construction de mon être; j ai déjà mentionné ici que lors d une très dure crise dans mon adolescence je passai une période "à la campagne" chez mes grand-parents paternels, en congé maladie; en attendant ma mère (mes parents avaient loué une petite maison face à celle des grand-parents) je rédigeai pour fuir le marasme un petit journal et l Inde y occupait une place...
Au fait aujourd'hui aussi je rédige une sorte de journal...

J appris dans l échange assez long avec cette dame qu elle était Sikh (les hommes portent turban et ont un petit poignard sur le côté; ils gardent les cheveux longs d où le turban; ce sont de fiers soldats et sont souvent pilotes de la compagnie aéerinne nationale; ils vénèrent un Gourou-prophète et ont un Livre sacré, le Guru Granth; ils sont monothéistes et ont un Temple magnifique à Amritsar.
La lecture de ce livre me fut vivement conseillé (télé chargeable sur Internet). Pourquoi pas? Je pense de plus en plus que les grandes religions de ce monde peuvent nous instruire et se ressemblent par bien des côtés, leur morale et leur sagesse.

Et la converstion dériva; je précisai que je devais préparer le repas. Voilà que la dame me demande  en s'excusant pour son indiscrétion: et Madame? Et moi de répondre: il n y a pas de dame.

Grand étonnement: "chez nous nous vivons tous en famille" et je lui appris que dans les grandes ville la solitude est courante pour divers motifs...

Et je précisai à cette personne qu'ici en Occident nous traversons une sévère crise existentielle; témoin l interminable affaire du Brexit  qui doit mettre à rude épreuve nos amis britanniques. Elle savait. Et me dit gentiment que je maniai bien la langue anglaise; cela me fit du bien.

Au revoir Madame; dommage que vous n ayez pas érpondu à mes questions sur votre immense pays et par exemple quid des relations entre l hindouismle et les autres religions; j'ai comme l impression que les choses ne sont pas au beau fixe chez vous...

Que conclure?

Oh quelque chose de banal et de central pour moi.

Je pense que nous vivons dans une société mondiale qui manque d amour...
On me dira: çà a toujours été ; oui je sais bien mais plus particulièrement en ce temps où l intellect prend le pas sur l affect.

Où le calcul l emporte sur la spontanéité, où la compliaction  prend le dessus sur la simplicité.

Mathieu Ricard en digne émule du Dalaï Lama et du Bouddha nous dit qu il est heureux parce qu'il fait du bien autour de lui; c est un constat empririque, factuel, vérifié et c est un savant qui nous parle.
Ainsi le Moi (prison de notre être aussi bien pour le Bouddhisme que pour  l'hindouisme que pour le christianisme:" leMoi est haïssable" Pascal, que pour le judaisme  avec le prophète Isaïe, que pour l Islam qui récapitule les deux autres religions du Livre) et son culte actuel (selfies et surexposition de l Ego sur Facebook chez les jeunes surout) en se centrant sur lui ,manque l Autre et ce qu il croit gagner en se preant comme objet perd la chance de s ouvrir à l altérité.
Cette altérité dont Lacan, très proche du boudhisme a montré de manière magistrale que la découverte de l Autre était synchrone de celle du Moi.

L enfant devant son miroir de jubiler à se reconnaître comme personne à la fois séparée de sa mère et par cette séparation capable d établir des liens vivants, réciproques et vrais avec son alter égo, ses alter égo...

 

 

 

 

 

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Commentaires
M
Bonjour Jean-Louis,<br /> <br /> Sur le sujet numéro 1, je vous ai répondu en privé, vous savez donc ce que j'en pense.<br /> <br /> Cette rencontre virtuelle, intéressante, comme vous, j'aime quand je rencontre une personne vivant dans un pays si différent. je suis curieuse de son pays. Je pense à chaque fois qu'elle me fera partager ses coutumes, m'apprendra autre chose que des banalités. Le partage des différences c'est tellement enrichissant. C'est toujours ce que je recherche quand je vais dans un pays lointain. Surtout que l'Inde est un pays si attachant. et si différent de la France.. A mon retour, j'ai eu besoin de 15 jours pour le digérer. Après, je me suis rapprochée de livres et de documentations pour mieux encore le comprendre Nous avions fait le nord et un jour peut être je ferai le sud..<br /> <br /> Bon après-midi.<br /> <br /> Edith
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