Le sens de la vie

Journée chargée et intense hier mais je ne la regrette pas.

Le jeune mexicain qui m aide dans mon petit ménage à souhaite m accompagner à  l établissement de personnes âgées pour rendre visite à ma mère; je n avais pas vu celle-ci depuis près de deux mois.

Un peu lâchement je laissais mon frère s en occuper.

Mais bien comprendre mon abstention; les lecteurs de ce blog auront pu avoir une vision plus compréhensive de la complexite des sentiments qui me travaillent à  l occasion de ces visites.

Je ne reviens pas là dessus mais sous la pression amicale du jeune homme où se mêle hélas une part de calcul je suis allé avec lui à Bagneux.

Et toujours cette sourde apprehension: comment sera t elle?

Ma mère était assise parmi toutes ces femmes très très  âgées.

Aidé par le mexicain, j emmenai ma mère dans sa nouvelle chambre.

Mais la pauvre femme se mit à crier; nous la redescendimes donc.

Allam m a remarqué que ma mère devait être une belle femme et qu' elle avait des yeux magnifiques..J ai confirme.

Pour mon "malheur" c est vrai.

Jeune elle eut plus d un prétendant mais sa beauté comme son orgueil lui faisait repousser ses admirateurs; au profit d un homme, mon père qu' elle n aima pas vraiment.

Cette femme "puissante" devait régner sur ses trois hommes; la trajectoire de ma vie fut déviée en grande partie de son fait.

On comprendra l extrême difficulté à  me confronter dans sa personne diminuer à un complexe affectif à la limite des possibilités et du langage et de la pensée.

Hier j étais au bord des larmes devant " l etranger" mais un homme çà ne pleure pas et çà ne pleure pas en une époque qui a choisi la répression publique drs affects.

Il semble toutefois que toutcrecemment on assiste à un début de changement dans ce domaine avec une sorte d indiffetenciation des genres.

Le soir je retournai en banlieue cette fois dans la banlieue aisée à pavillons et nombreux jardins. Pour mon cours très dense et improvisé comme à  l habitude.

Textes dé Hugo et Virgile.

J aime ces deux auteurs: je me souviens de cette belle langue latine avec sa puissance chez Virgile et sa douceur chez Catulle.

Quant à Hugo je lui dois tant; ses "Miserables" m ont ouvert les yeux mieux que quiconque sur la grandeur et l humanite d un héros de notre culture.

J allais oublier un troisième texte de Léon Blog où cet auteur méconnu se livre à  un réquisitoire digne de Karl Marx. Il compare le luxe du cimetière pour "chiens riches" au cimetière drs pauvres.

Écho avec la grande fracture française insupportable d aujourd'hui.

Confronté et affronte en une journée aux visages de ce Temps qui passe et à la différence des conditions sociales et économiques, de fait j étais confronté à moi-meme, à mon propre âge et à ma propre situation sociale et économique.

L homme est toujours en examen disait à  peu près Platon.

J étais en examen hier...

Et j ai fait exprès de faire résonner dans la locution sa double acception: psychologique et juridique.

Pour revenir à  l épopée virgilienne je me trouvai confronté à  la question du Sphinx ( l Antiquité et le mythe) et à  la question de Hamlet.

Qui suis je?

Quel sens tout ça?

Que vaut ta vie?

Que vaut et que veut LA vie?

Je n ai toujours pas de réponse.

Mais Shakespeare, Virgile, Hugo témoignent à différentes époques, dans différentes cultures.

Ils nous tendent un.miroir où se lit l énigme persistante de la vie et de son sens.