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Choses vues entendues sues
29 décembre 2018

Bonne année...

Curieux comme ces voeux sonnent faux et dérisoire en cette année de toutes les detresses...

Nous sommes impuissants face aux monstres qui nous assiegent  ici et là. .

Les forces du Mal se sont levées comme jamais dans ma vie pourtant riche en douleur !

Il se trouve que je suis en train de lire un ouvrage passionnant enfin reçu (rien ne marche ici; le génie de l Élysée poursuit sa route de démolition). Cet ouvrage est signé Julius Évola et s intitule:"chevaucher le tigre".

Auparavant j avais lu de cet auteur, philosophe et esthète italien "métaphysique du sexe" et "révolte contre le monde moderne"; le livre en cours de lecture défend une pensée de droite...en ces temps de crispation identitaire et de recul des acquis çà s imposait!

Mais l auteur est beaucoup plus riche et inspiré; en gros il défend avec lyrisme une sorte de nietzscheisme de droite.

Pour lui l homme est en pleine dégénérescence

depuis des siècles et il n y a lieu pour lui que de vivre la catastrophe voire de l activer.

Il n y a plus aucune consolation à attendre ni aucune pitié à avoir; bien et mal sont renvoyés dos à dos; il appelle de ses voeux un Homme debout dans un champ de ruines, impassible et heureux du malheur.

Curieusement Évola se sent attiré par le  bouddhisme qu' il présente comme la seule doctrine de ces temps de l entropie.

La science désenchante le monde (Weber) et l art exprime la ruine du monde; la philosophie nous enfermé dans des concepts protecteurs.

L homme ne peut compter que sur lui en chevauchant le tigre; Évola métaphorise ainsi le combat du guerrier qui n a plus rien à attendre ni rien à apporter.

Vision à la hauteur de ce temps sans repères et sans espoir.

Parallèlement je lis un choix de textes de Jean Starobinski...ici on est en terrain connu et classique. C est beau, intelligent, saturé de culture...mais face à la decivilisation en marche çà sonne creux comme les voeux...

La confusion des valeurs et la perte de sens sont mieux prises en compte par Évola que par Starobinski.

Starobinski croit en l Art...

Évola en rien.

Mais revenons sur la terre polluée ...

L écrivain israélien Amos Oz vient de mourir; ce héros national lui croyait encore en la paix.Je salue sa mémoire. 

Ouvert sur le monde et esprit libre il défendait la cohabitation de deux peuples sur ce minuscule arpent de terre.

Qu en sera t il demain? Je l ignore mais ce que je sais: les gens fuient de chez eux pour un ailleurs fantasmé. 

Green comme Évola chacun à sa manière nous disent que cet ailleurs n existe plus.

Kafka il y a déjà longtemps prophetisait la fin de l humanisme.

Starobinski malgré la finesse et la profondeur de ses analyses nous semble bien loin de la terreur qui nous accable....

 

 

 

 

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