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Choses vues entendues sues
23 octobre 2018

De tout un peu

Tristesse ce matin "sans cause" apparemment sans doute parce que les motifs sont si nombreux; je les sais bien depuis ma situation actuelle de blessures narcissiques en grande partie dues à mon âge (quand je pense que l on a considéré cet  âge de la vie comme celui de la sagesse, tu parles!) en soucis multiples et, de plus, le monde va mal, un tombereau de vilaines nouvelles se déversent chaque matin sur nous tous ici.

Certes on peut fermer "portes et fenêtres" et se réfugier dans son intériorité mais ladite intériorité est pleine des bruits du monde quoi qu on fasse, à l époque des réseaux sociaux, tout se sait et en temps réel et partout, sur cette boule devenue petite et de plus en plus "encombrée"

Aussi histoire  d oublier ma tristesse, je rapporterai deux très bonnes émissions de la chaîne Arte, l une sur George Gershwin et l autre sur P P Pasolini. Deux très grands créateurs.

On sait le parcours de l auteur d "un américain à Paris"; vrai surdoué, fils d immigrants juifs russe devant fuir les pogroms il se retrouve comme beaucoup d autres à New York; très tôt il sait que la musique sera son domaine; il l illustrera avec son frère Ira avec l immense talent que l on sait. Son inspiration,du rag time à la musique yiddish, de l opéra européen à la danse (le grand Fred Astaire dansera sur sa musique)...L oeuvre de Gershwin reste comme la bande-son de New York, comme une musique que l on entend même si on ne l entend pas, tant elle reste avec le jazz le symbole sonore de la métropole...

L autre documentaire, émouvant, portait sur un poète-cinéaste-journaliste-militant inclassable, P P Pasolini, chrétien et marxiste, homosexuel assumé à une époque où c était très risqué (de nos jours, en période de grande régression, de nouveau il n est pas bon de l' être), mystique et scandaleux...
On peut dire de PPP que c est un grand oublié; pourquoi à propos de la Ville Eternelle  pense-t-on toujours à Fellini, jamais à Mamma Roma" de Pasolini? Ce dernier s'attacherait-il trop à peindre le sous-prolétariat urbain des banlieues: "cachez-moi cette misère que je ne saurais voir".

Etre complexe, tourmenté, contradictoire, gauchiste, il a vécu les terribles années de plomb de son pays et a compris le tournant hédoniste et consumériste de l Italie d après-guerre mais en prophète il a prévu aussi ce qui se passe de nos jours dans le monde avec cette crise profonde et interminable du capitalisme qui désagrège le tissu social, crise qui semble-t-il va tout emporter...

Un grand italien et un artiste transfrontières...

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