C'est bien la rentrée!

Je ne sais toujours pas si c'est bon pour le cerveau de se trouver constamment confrontéà la complexité multiforme de ce temps, surtout si "on n'a plus vingt ans" (encore que bien des jeunes ne soient pas aussi à l'aise que l on croit avec la postmodernité). 

Voici un exemple de la complexité actuelle, alors qu on est seul et qu on ne peut compter sur ses seules ressources; je souhaite depuis longtemps commander un lit à une maison de renom mondial; je ne tiens pas à faire de la publicité pour une société qui marche très fort; elle n a pas besoin de moi et je crois que mes visiteurs auront deviné; cela étant, je reconnais que ce serait le 4me meuble que je commanderais à cette entreprise sans problème majeur et c'est à mettre au crédit de cette firme internationale (les employés m ont avoué que chez I. on "ne rigolait pas": c est lourd de sous-entendus et, pour décoder, pas besoin de dessin).

Je me rends sur le site et renseigne le bon de commande, ce que je comprends très bien puisque après tout depuis la dernière livraison je peux avoir changé d adresse, d étage, etc; bien, je m apprêtais à régler par carte bancaire lorsque je me suis souvenu in extremis qu il fallait demander aussi le montage (je ne me vois pas, seul, monter un meuble); or la précision "montage" n est pas cette fois sur le document de commande (en outre le lit double à remplacer devra être remporté par les transporteurs sinon il est impossible de faire rentrer le nouveau lit); bien, je téléphone au numéro habituel "livraison par le net" et on me demande de rappeler à partir de 9 h; ok, où est le problème dira-t-on? d une part ce numéro est surencombré et j ai du attendre dans une "file d attente" de 10 personnes lors de ma dernière commande...

Pour une personne anxieuse, peu sûre d elle, plus toute jeune et seule (bis repetita) il y a de quoi hésiter mais voilà mon lit est cassé et le support en lattes menace de s écrouler sous mon poids, pourtant pas excessif. J ai beaucoup reporté cette difficile décision mais il y a un moment où il faut enfin passer à l'acte, ce que je fais aujourd'hui...

Je pense par association (et par "différence") à Lindbergh; vous ne voyez pas le rapport? Il y en a: ce jeune homme dont j ai visionné l incroyable vie devait en avoir du courage pour affronter seul la distance entre les états-unis et la france dans un "coucou" peu sûr et dans une situation complètement neuve. Mais Lindbergh avait 24 ans, âge de bravoure et...d une certaine inconscience. En fait j ai appris que Lindbergh, d origine suédoise, avait été précédé dans les années 1919 par d'autres pilotes dans cette traversée épique mais par un équipage non un aviateur solitaire.

Il y a hélas un aspect beaucoup plus discutable chez ce héros de l aviation, son admiration pour...le nazisme et son antisémitisme ce qui va avec. Sans compter sa collaboration avec le Dr Alexis Carrel dont jai lu il y a fort longtemps "l Homme, cet inconnu"; c est lui aussi un pionnier dans le domaine de la médecine mais il soutenait des thèses eugénistes dans la ligne du racisme hitlérien. Pour la petite histoire une plaque commémorative est apposée sur la façade d un immeuble de Paris près des Invalides (ce Monsieur avait les moyens)

Mais enfin personnage complexe que Charles Lindbergh, ange et démon, à la fois attachant et émouvant pour le terrible malheur qui s est abattu sur lui, l enlèvement odieux de son premier enfant encore tout petit.

La double affaire Lindbergh a passionné l Amérique et au delà la planète entière.

Comme dit Jacques Attali, nous vivons pour la plupart d entre nous par procuration, via les stars de cinéma ou les vedettes du petit écran ou (c est hélas moins à la mode de nos jours) les peronnages de roman. Je me reconnais volonitiers dans ceux qui vivent par procuration...

Mais, comme dit si bien Fabrice Midal (voilà un vrai "sage") et si nous nous contentions d être humains, simplment humains; ce serait déjà beaucoup ne trouvez-vous pas?