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Choses vues entendues sues
13 juin 2018

Johnny, Elvis et les autres

Emouvante interview de Robert Hossein qui a fait tourner Johnny, le héros national; un de ses films sort cette semaine. Le réalisateur et showman maintenant assez âgé mais toujours plein de vivacité a su trouver les paroles justes pour évoquer l artiste trop tôt disparu. Et les souvenirs d affluer. johnny, j en ai entendu parler dans mon adolescence à Tunis; c était la première dois et je me souviendrai toujours de ce jour ensoleillé; un camarade d origine corse, fou de "l idole des jeunes" m avait emmené chez sa mère. Il m'a fait écouter Johnny sur un poste à transistors posé sur le frigo à la cuisine où officiait sa mère.
Révélation du chanteur et enthousiasme transmis: reviennent à ma mémoire les tubes que se répétaient les jeunes de l époque. Associé à Johnny, immanquablement Elvis que Johnny prenait comme modèle. Nous avions en classe un fan d Elvis qui me touchait pareillement avec un bonus. Lui, Elvis était américain et l Amérique comme on disait, c était quelque chose, vus de ce petit pays baigné par une Méditerranée douce et maternante, comme oublié par l Histoire.

L Amérique c était le grand large et sa puissance fascinante avec ses mythes et son usine à rêves qui me faisait sortir d une sorte de torpeur et me faisait oublier le côté mécanique de ma petite vie.
Elvis et son imitateur de génie, Johnny, ont aussi bercé mon adolescence insouciante, à l aune d aujourd'hui.

L adolescence, de nos jours que je "fréquente" presque quotidiennement de par mon activité, est-elle si différente du temps jadis?

Oui et non. Elle est très précoce au plan des choses du sexe, déteste la lecture, s hypnotise sur les "objets technologiques" mais je crois que son goût pour le rythme (les rappeurs se substituent aux rockers) reste vivace et son besoin d identification aux stars de la scène demeure.

Il se trouve que le bac n'est plus très loin et la tension monte surtout chez les parents qui la transmettent à leur progéniture, à une époque où les places sont chères et l avenir incertain. On se bouscule pour intégrer les bonnes écoles. 

Plus que l adolescence, une invention récente selon les historiens, le monde a profondément changé et Johnny a incarné les aspirations, les rêves et le goût de la révolte de tout une classe d'âge, même chez l adolescent trop sensible, effacé et asocial que j étais alors.

On reste toujours un peu l adolescent "éternel" qui rue dans les brancards, est mal dans son corps et se sent déchiré entre des désirs contradictoires et confus: jeter bas le monde adulte, ennuyeux et pesant et néanmoins se sentir attiré par son pouvoir.

Hommage à Johnny et à Elvis!

Je ne serai pas vraiment ce que je suis sans leur "exemple".
Aussi... et peut-être, plus que je le crois moi-même...

 

 

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