Le mal-être de ce temps

Chaque époque est caractérisée par un éthos, un climat moral et social, individuel et collectif, une sorte d humeur générale,ce qui fait penser au Zeitgeist de Hegel. Franchement, je na i jamais éprouvé une telle difficulté de vivre, un tel mal-être depuis le début de ma vie. Je suis septuagénaire et ja i donc traversé bien des épreuves, bien des moments chaotiques, bien des frayeurs collectives mais jamais je n ai vécu cela.

Je ne me répéterai pas une fois de plus; il suffit de se reporter aux autres pages de ce blog qui commence à être fourni.

Je sais bien que la variable personnelle n est pas à négliger de même qu une sensibilité particulièrement exposée aux mauvaises choses; c est le propre des gens anxieux...

Mais il faut avouer que nous ne sommes pas gâtés; de plus Internet, les réseaux sociaux, l information en temps réelle et venue du monde entier n incite pas à l optimisme c est le moins qu on puisse dire...

Je suis le premier à me demander pourquoi continuer à vivre; je l ignore en fait. Comme tous les matins, je consulte mon courriel peu abondant à l aune de ce temps (du reste il s agit surtout de courriel publicitaire; en d autres termes mettre la main à la poche).

La seule chose qui me mette un peu de baume au coeur: le calendrier des activités de l Ecole Occidentale de Méditation de Fabrice Midal qui se dépense sans compter pour son oeuvre: diffuser la pensée bouddhiste par la pratique de la méditation.

Je la pratique pourtant cette méditation et jamais avec autant d ardeur (c est donc que chez moi les "forces de vie" l emportent encore sur "les forces de mort"; en outre je lis ou plutôt je relis un bel ouvrage du Lama Govinda; d origine allemande sur "la mystique tibétaine". Je ne saurais trop recommander ce livre, dense, synthétique et accessible.

J espère donc toujours...malgré le gros temps partout et toujours.

Curieusement j observe que j ai toujours été du côté des pessimistes (le verre à moitié vide) et que en même temps j espère en une sorte de "miracle" qui me sortirait de ce persistant mal-être. D'autant plus difficile à vaincre qu il est difficile à analyser; tant de composantes le constituent.

Une fois de plus je crois que j ai mal à mon identité (au sens le plus large de ce mot); je ne suis pas, encore plus qu'avant, celui que j aurais voulu être.

C est grave Docteur?

NB/ Je traverse une période de scepticisme à l égard de la médecine qui certes soigne (guérit-elle vraiment?) mais en même temps entretient quelque part l état de malade (en particulier de "malade mental")

Qu en pensez-vous?