Visions des choses

Hier sorti avec un jeune homme étudiant en prothèse dentaire et amoureux de lecture (oui çà existe encore comme les exceptions confirment la règle en grammaire); il me parlait de sa routine et moi que devrais-je dire? Qui échappe à la routine? puis la conversation a roulé sur les blogs et les journaux intimes; il en a tenu un et chaque fois a-t-il précisé il rend grâce à Dieu (étonnement de ma part; comme quoi il ne faut pas généraliser: le jeune homme parlait simplement avec les accents de la vérité tranquille).

J'admire ce côté qui s'assume en dépit des tendances de la société, des modes ou des préjugés médiatisés. La conversation est repartie sur Paris que j"ai dit détester pour les raisons déjà énoncées dans d autres parties de ce blog confident. Lui, originaire de Périgueux ville très moyenne de la France méridionale s'y plaisait bien au contraire avec cet argument bien connu: on se sent libre à Paris, on peut sortir à moitié nu et personne ne dira rien. Je sais çà par coeur; mais ce que l un considère comme respect de la liberté l autre le ressent comme indifférence à la vie et à la mort de l autre. Il me disait qu à Périgueux les gens sont moins curieux qu à Paris sans compter l imposibilité de mener la vie qu on veut. Débat en théorie sans fin.

Mais chacun son histoire, chacun ses failles, et ses bseoins.

Nous avons parle de New York; là aussi il ne comprend pas le succès de cette ville; je lui ai assuré que chez moi ce n était pas suivisme mais goût réel pour cette ville magnifique. Il a répondu qu il me comprenait en partie: la skyline, l architecture, le cosmopolitisme. Mais argument d ebon sens; il me demande: comment serait-ce si tu vivais à NY? Il a raison ici.

En bref je retiendrai deux choses de cet échange intéressant et vivant: je pense être plus ouvert au point de vue de l'autre; il y eut un temps où cette différence m aurait froissé. En outre, sa position claire, simple, libre sur l existence de Dieu, là où d autres personnes auraient tergiversé ou contourné la difficulté fut rafraîchissante. A propos des athées il pense que leur morale n est pas aussi forte que celle des croyants. Là je suis moins sûr. Qu en sait-il après tout.

L indépendance de jugement, l aisance sans esprit polémique et la limpidité de ses positions sur la religion (je crois parce que pour moi c est une béquille: la messe est dite) m ont impressionné.

La jeunesse est décidément plurielle et les points de vue divergents aèrent l esprit.

Pour autant ce dialogue libre a permis de pointer les différences mais aussi les points d accord.

Un signe? Nous avons retiré du plaisir à échanger même si pour autant les positions sur les thèmes abordés n auront sans doute que peu bougé.