Le sourire et le rire

"Rire est le propre de l Homme" disait Rabelais. Ah? S il vivait en France en 2017, il aurait du mal à conserver sa définition, tant le rire a presque totalement disparu. Journée-type du Parisien moyen: il se lève, prend un petit déjeuner à toute allure, écoute vaguement la radio qui lui donne déjà le bourdon, fait sa toilette en automate, s habille, prend sa voiture (ne pas oublier de prendre la voiture, dégâts sur  l environnement ou pas et se rend à son travail s il en a (patron de mauvaise humeur car les affaires ne sont plus ce qu elles étaient, collègues ronchons ou froids), déjeune sur le pouce puis regarde sa montre en attendant impatiemment l'heure de la sortie; retour chez lui où s il est chargé de famille l "attendent" femme épuisée et enfants grognons. Et re le lendemain et les jours suivants.

Voilà la vie...

Je ne sais plus depuis combien de temps je n ai entendu ou vu des gens rire de bon coeur (de bon coeur cette expression fait vieux jeu et c est déjà un signe); non visages tendus, affairés, préoccupés, indifférents ou regard focalisé sur l indispensable i phone qui accentue la désocialisation qui va avec le rire franc et est contagieux on le sait bien.

Quant au sourire, une manière de prendre la vie avec légèreté et bonhomie, on peut dire qu on en a encore une présence résiduelle et encore le plus souvent ce courire est intéressé soit commercial le plus souvent car les affaires vont mal, je le répète.

Il se trouve que j ai visionné un documentaire d'Arte sur Djakarta, l immense et moderne capitale d l Indonésie à l Islam ouvert. Que se sourires dans les rues! Femmes, hommes, enfants, jeunes , vieillards on sait encore sourire à Djakarta; pourtant la maladie, la misère, la mort ils les ont en partage avec nous aussi et la surpopulation est très forte là-bas.

Quelqu'un commentant mon blog m a dit un jour: vous devriez sortir davantage; peut-être mais je vis malgré moi ici, qu'y puis-je? Je suis allé cet été dans le Jura; bien sûr il y a la beauté des paysages mais que le pays traversé en partie en car m a paru triste...

La joie n est pas nécessairement liée aux conditions de vie; les habitants de Djakarta nous l enseignent.

Ceux d autres contrées aussi sans doute; un mal profond, sournois, durable ronge l Occident tout entier.

Pourquoi?

Je me promets de voir çà de plus près dans un prochain blog.

Je crois que le nihilisme, le fait de ne plus croire en général y est pour quelque chose