Le mal-être

J'avais du mal ce matin à me tirer de mon lit; j'avais envie de rompre un peu la monotonie des jours d'autant que c'est dimanche. Une sourde inquiétude me travaillait autour du vide de cette existence qui se manifestait pas la question: qu'allais-je faire de cette journée. Allumant mon petit poste de radio, je tombais sur une pièce de théâtre qui ne me disait rien.

Il me fallut du courage pour me rendre à la petite cuisine où je prends mon petit déjeuner, avec ce sentiment de mal-être obscur, toujours plus ou moins présent mais irréductible à toute "explication": solitude, passage du temps, ennui...

Mais une fois n est pas coutume, comme il était plus tard que d habitude, je tombais sur une émission sur l'Islam; l'animateur interviewait un personnage assez remarquable à qui il était arrivé des miracles: il vait échappa à la mort par deux fois dans sa vie. Je passe sur les détails: cet homme de culture française avait trouvé sa voie et s'était converti au soufisme, branche mystique de la religion musulmane. La vie de cet homme était parsemée de faits mystérieux et extraordinaires; ce n'est pas mon cas. Je me mis à envier cet homme par ailleurs doué; lui ne vit pas comme moi dans ce malaise existentiel permanent qu'est le mien.

De quoi demain sera-t-il fait?