Qu est-ce qui guérit?

Ultime séance avant vacances de ma thérapeute; léger surcroît d anxiété pour moi alors que les relations rares partent ou sont déjà parties.

J'ai eu l'idée de faire le point sur les thérapies ce jour: les médicaments, ceux qui me sont prescrits agissent incontestablement sur le symptôme (pour mémoire la chlorpromazine a révolutionné la vie dans les HP en 1952), la psychanalyse agit sur la structure de la personnalité (quand elle agit...), les quelque 250 thérapies alternatives n'agissent pas ou peu (je dirais que si elles agissent, elles le font par le fameux effet placebo). Or la psychanalyse  Freud y a beaucoup insisté n appartient pas à la sphère médicale; elle est échange qui aide le sujet en tenant compte de toute son histoire, de son "drame" (Politzer), de son intériorité blessée en laissant jouer les associations libres. Ici intervient le doigté, la finesse, la culture, l expérience clinique du thérapeute, j oserais dire "l'amour" qu il a pour son patient...Freud encore disait que la guérison arrive par surcroît: c est humilité de sa part et réalisme. Un être humain n est pas un ensemble de mécanismes et sa psyché une machinerie complexe de circuits (l imagerie médicale fait des progrès mais l homme n est pas réductible à une machine; il a une histoire, des ressentis, des valeurs, un soi. Autant réduire un être vivant à ses éléments après dissection). Mais nous sommes à l ère de la vitesse et de la performance, dela quête d el excellence. Ere folle de l hubris.

Freud tout médecin qu'il était avait compris que la culture universelle avait quelque chose à dire à l homme, être de paroles et d'affects, d imagination et de folie...

Le livre noir dela psychanalyse ressemble plus à un réglement de comptes qu à un examen sérieux de la psychanalyse, de ses échecs comme de ses réussites; à titre personnel, je puis dire que kusqu'à maintenant la psychanalyse est pour moi une clé irremplaçable pour comprendre un être humain.

La psychanalyse n est pas une science car un être humain est une cas particulier et la procédure scientifique montre alors ses limites qui n a à voir qu avec le général.

Lorsque j ai posé la question: pourquoi les échecs alors? Il m a été répondu que le patient qui est un être inscrit dans le temps, dans son temps, préfère rejouer la même scène car il est en terrain connu. Nul n aime se mettre en question.

Et la méditation dans tout cela? Bien entendu ce n est pas une thérapie mais une praxis qui s apparente à un savoir-être, une sorte de philosophie pratique ou uen sagesse qui aide à voir le monde tel qu il est et soi tel qu on est.

Evident? Simple? Non; toute chose d importance a un prix comme la vie...