Ce que les médias font de nous
Visite rituelle toujours aussi difficile à ma mère dans son EPAHD (3800 €/mois et on ne vous offre pas un verre d eau: rendement et retour sur investissement non?). A nouveau ce monde étrange du très grand âge; ma mère passant en quelques minutes du quasi-rejet à l acceptation et à l inquiétude de nous voir repartir mon frère et moi. Perplexité renouvelé face à ce monde hors du temps et hors de l espace. Monde clos, rythmé par de petits rituels: repas, goûter, télé allumée en permanence (pour qui?).
Télé justement et médias. J ai fait hier l expérience de notre aliénation (face à eux mais pas seulement: la technologie à ce stade actuel dévaste l humanité avec son jumeau l argent; les dirigeants des grands groupes n en ont jamais assez alors que des régions entières en Europe et ailleurs crèvent de faim. Mais où vivons-nous? est-ce déjà l enfer? oui je pense pour beaucoup de salariés, pour qui le travail devient supplice; quant aux chômeurs ils se sentent inutiles. Enfin les retraités vont voir fondre encore plus leurs maigres ressources...).
A propos du second tour des législatives on subit en permanence un véritable matraquage orchestré par les médias aux ordres et les soi-disant experts qui se trompnet mais reviennent toujours comme si de rien n était. Quel monde pourri!
On nous dit à satiété que les jeux sont faits et l assemblée sera macronisée. Donc pourquoi se déplacer et on comptera avec gourmandise les abstentions en hausse (qu il est difficile de résister à un tel lavage de cerveau!) le soir des résultats.
Un peuple de moutons et une "démocratie" qui n est plus qu un grand mot vide...
Je me répète; rendez-vous dans ...six mois.
A la clé l opposition dans la rue mais fortement muselée par un état ultra-sécurisé par l état d urgence passé dans le Droit commun. Des conflits internes au bloc compact d une chambre à la soviétique avec des "représentants du peuple" qui - ô hasard - pour beaucoup extraits de la société civile donc inexpérimentés et provenant en majorité du monde des entreprises.
Oh pardon pour mes crispations! l heure est au sourire (on sourit beaucoup aussi à Disneyland). On n'a jamais autant souri surtout au Ministère du Travail où les syndicats contraints de passer tout l été à accepter la démolition du code du travail dans une comédie de consultation alors que les jeux sont déjà faits, font peine à voir...
La démocratie se fera dans la rue ou, seconde "option" on aura une dictature molle.
Voilà notre "choix"!