La paix de l'âme

Qu'il est difficile de l'acquérir, cette paix de l'âme et que de souffrance accumulée dans ce pays!

Sur le plan personnel, je ne vais pas revenir sur mon tourment; une petite parenthèse, la psychothérapie, se présentant de plus en plus comme un échange amical (que peut-on espérer de mieux, après tant et tant d'années d'exploration de soi via diverses approches?).
Il me reste encore le recours à la méditation, les gens s'avérant à l'époque du grand zapping relationnel (merci Internet!) de plus en plus imprévisibles et peu fiables.

Une fois encore la doctrine bouddhique semble se révéler à même de répondre aux défis de ce temps de rupture catastrophique. Je suis en train de terminer un ouvrage (il y a en a tant!) très riche et vivant sur la mutation que nous traversons, que nous le désirions ou pas: "Humain" de Atlan et Droit; le principe en est simple: les auteurs interviewent des personnalités qui donnent leur point de vue sur l extraordinaire série de changements de plus en plus rapides que nous subissons, tels Erik Orsenna, économiste, écrivain, académicien qui montre les ressorts de cette mondialisation qui nous fait peur; pas seulement peur... qui bouleverse les hiérarchies, dérégule les équilibres économiques et affole les gens, diminuant notablement notre pouvoir d'achat. A Paris on ne s'en sort pas à moins de 1500 €/mois et les prix augmentent sans arrêt sauf à vivre des restaus du coeur.

A cela ajouter la menace continue qui pèse sur l Occident; le terrorisme...

Du coup, la question: pour qui voter? paraît si dérisoire car les beaux discours ne convainquent plus personne (pour ma part je sais pour qui je ne voterai pas; c est tout...). Je viesn d entendre que les usa qui devaient être révolutionnés par Trump l imprévisible ont des résultats économiques guère encourageants. Seul Wall Street est gagnant. Pas besoin de dessin; on s'y attendait...

Le Bouddhisme donc: pas plus tard qu hier face à tant de contrariétés, petite, moyennes et grandes (parfois je me demande: est-ce que en ces jours si durs ces contrariétés croissantes sont-elles objectives ou subjectives? Les deux, je pense. Un seul exemple: je me rends chez un élève dans le 14me; il est 15h 15 environ et je compte m acheter "le monde" consacré à la littérature: fermé, à plus de 15 h!). Petites causes, grands effets: je voulais m'offrir un petit plaisir, eh bien non! et tout à l'avenant.

Hier, colère, frustration, inquiétude, étaient au menu du jour de la météo interne (l autre météo est hivernale). L'emprise vive de ces sentiments sur moi montre bien que l apprenti-méditant a des progrès à faire; le petit moi, cette crispation de la personne continue à me faire mal (et du coup potentiellement aux autres...Imaginez tout une société dans cet état avec les interactions conséquentes; çà donne un pays sous tension. Chacun a des raisons de souffrir, même les gens fortunés que je "fréquente" par mon activité: comment être bien quand tout va mal autour de soi?

D'après une certain nombre d'observateurs, sitôt les élections terminées, on assistera à une vague sans égale de licenciements en France; les patrons temporisent en rongeant leur frein car ils s impatientent de toucher les dividendes...Io n'y a que cela qui compte, c'est le cas de le dire...

La richesse ne fait pas le bonheur dit-on. 

Elle fait quoi alors?