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Choses vues entendues sues
31 janvier 2017

La sociophobie de ce temps

Deviendrais-je parano? Je ne le pense pas. Qu'on en juge. Petits échantillons de cet évitement de l'autre qui traduit une pathologie collective grave en elle-même et par ses conséquences. Un dimanche je me suis rendu à un cours sur le bouddhisme (on pourrait s'attendre à un minimum de lien ici. Qu'on en juge. Je me place non par goût particulier mais par nécessité aux côtés d'une jeune femme; celle-ci d'écarter sa chaise de 30 cm ou plus et même de la décaler vers l'arrière (serais-je porteur d un dangereux virus?). Hier, au cours sur la Russie, je m'apprête à m'asseoir non aux côtés, instruit par mon expérience, mais à une ou deux places d'une femme d'un certain âge; elle s'empresse de me signaler que la place à côté était réservée (comme au théatre...). Et la voilà de poser sur la table près d'elle un objet pour signaler la "réservation"(par la suite il s'est avéré que personne n'était venu s'asseoir à côté de cette femme si symapthiquement chaleureuse. Ne vous inquiétez pas, Madame, je ne vais pas vous indisposer par ma présence, avais-je envie de lui dire...Ce n'est pas tout; le professeur fait circuler un document; il se trouve qu'une auditrice s est placée à côté de moi et je n'ai pas bronché, moi. La pile de documents circule donc et ma voisine m'"oublie". Alors ce fait s'étant produit par deux fois, cette fois je n'ai pu m'empêcher de dire: si je comprends bien, je suis néantisé...Je doute qu elle ait compris (vu le degré d'aliénation actuel). Et ce n'est pas fini; dans ce même cours il fallait encore, un autre jour faire circuler un document; le monsieur d'à côté sans doute plongé dans une lecture passionnante (plus qu'un être himain vivant sans doute) reste immobile face à sa page de lecture et d'un geste de robot imprime un mouvement rotatoire à son bras articulé de gauche pour "me" tendre le document. Pas un regard, pas un mot, a fortiori pas un sourire (un sourire par ces temps de démence c est comme donner faire cadeau d'une partie de ses boyaux...)

Etc Etc

Je ne parle pas de la séance de cinéma avec mon amie; elle demande gentiment à deux jeunes femmes de se décaler d'une place, d'UNE place. Refus: surtout ne pas faire plaisir aux gens.

Pour dire le climat qui règne dans cette ville qui si consours d'amabilité devait être organisé devrait et de loin recevoir l universal awar de la gentillesse.

Je ne comprends pas bien. Comment est-ce ailleurs? Chacun a le droit d être froid je pratique cette ville (que je n'appelle plus ville lumière) depuis 1962. A présent, à la froideur maussade s'ajoute la sociphobie, l'évitement de l'autre.

Mais c'est un enfer,cette ville, un enfer qui s'affirme de jour en jour...Vous montez dans un bus; vous dites "bonjour" et le conducteur ne répond même pas (cette pratique sympathique semble être à la mode; on répond de moins en moins à votre salut ou si on répond c est avec une mine contrariée; ça fait  gaspiller de l'énergie oui. Ou alors comem hier (belle journée!) je monte dans un bus et je salue et le conducteur de répondre pa run bon jour avec un ton d'une telle agressivité qu ja vais l impression d entendre: va te faire foutre...

Je me perds en conjectures sur le causes de ce qu'il faut bien appeler processus de décivilsation (quand je pense que ce pays donnait le la à l'Europe dans le passé en matière de sociabilité et de bonnes manières mais cela se passait en des temps très anciens... C'est vrai!

Que se passe-t-il? J ai passé en revue les hypothèses: je sens peut-être mauvais? J'ai le corps recouvert de pustules? J'ai la tête de Frankenstein? Je ne crois pas; juste que de fait je suis hypersensible à des faits, eux vrais et objectifs. Je me souviens que mon père comme ma mère avaient relevé ce trait de ma personne me recommandant de ne pas faire attention...

Une fois de plus le règne des objets connectés fait triompher la déconnexion. Peu à peu on désapprend  à échanger simplement, clairement, spontanément, à force de considérer les petites machines dont on ne se lasse jamais (regardez dans le métro; les gens sourient à un petit écran et parlent à haute voix à leur mobile! Au fou! Gageons qu'à Ste Anne les malades garderaient un peu plus de leur humanité) à des humains et je le pense fortement les humains à des machines. 

Je rappelle que l'un de signes de la psychose est justement la transformation délirante du vivant en chose. Réification, perte du sens de la réalité, désincarnation, indifférence à l'autre, insensibilsation du corps propre donc du corps d'autrui ("je suis le gardien de mon frère" tu parles...).

Un pas de plus et c est le tireur en série qui cible et tire dans le tas comme dans les jeux vidéo Monsieur...

C'est so fun!

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