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Choses vues entendues sues
29 janvier 2017

La force de l'inertie

L inertie existe au sein de la nature; c est la force d'inertie; 1ère loi de Newton, "égale et opposé au produit de la masse par l'accélération" et le principe d'inertie selon lequel un corps pesant non soumis à une force, est au repos ou en mouvement rectiligne uniforme" (Petit Robert). Je révise ma Physique...

Mais elle existe chez les humains, moi par exemple. Ainsi hier matin, je recevais mon mexicain pour le ménage, un peu en froid avec lui car il a failli à sa parole la semaine dernière et du coup je n ai pu le recevoir samedi dernier; mais je ne lui en veux pas (je suis si content de recevoir quelqu'un...). J'ai aidé un peu car c'était jour du linge. Rien de très fatigant;  ennuyeux mais il faut en passer par là. Je comptais, histoire de me changer les idées (j'en ai tant besoin...) me rendre à l association franco-japonaise, j'y comptais vraiment.

Mais météo médiocre, envie de chez-soi (contradictoire avec ce qui précède oui; à essayer de comprendre une prochaine fois), de regarder la télé (un peu car j en ai assez d'avaler les couleuvres des média de plus en plus portés au sensationnel, au superficiel et à l'éphémère; enfin - petite satisfaction - je comptais me plonger dans la lecture du dernier numéro d' "Historia" sur Churchill, ce gtand bonhomme par ailleurs assez dépressif (ah! l Histoire qui faisait mes délices dans l'enfance (entre "Miroir de l Histoire" plus chic et "Historia" déjà plus populaire mais qui me passionnait)...

Du coup le "non" l'a emporté et je suis resté faire la sieste (effet des médicaments?) et terminer l ouvrage extraordinaire du Rimpoché qui a soigné par la force de son esprit une gangrène redoutable qui inquiétait les médecins de l Hôpital Bellevue de Manhattan. J'avais lu il y a longtemps que le corps avait en lui des forces de guérison qu'il fallait savoir solliciter; de même qu'on parle de gourou intérieur au plan mental, il existerait un maître intérieur auquel s'adresse le maître extérieur.

Je m'interroge sur cette inertie, ce "lymphatisme" comme disait l'ancienne médecine. J'ai toujours été dans cette condition de grande passivité; un spectateur de sa vie. Pourquoi? Peur du monde? des autres? principe d économie? Je pense en effet économiser mon énergie ainsi. Mais c'est un mauvais calcul en fait puisque c est l'activité qui stimule la vitalité et est recommandée plutôt dans une certaine mesure.

Cela étant il est vrai que le dynamisme recule avec l âge, c'est assez clair.
Mais pourquoi cette attitude si ancrée chez moi?

J ai exploré plusieurs fois cette constante sur les divans et dans les fauteuils; outre un facteur constitutionnel (il y a des gens vifs de nature et d'autres lents; je disais à mes élèves pour les amuser que j'avais un cerveau lent). Je suis un lent adorant la position allongée dite du "décubitus dorsal" ( c'est plus chic), au point qu'un de mes oncles médecins me surnommait "l'horizontal"; je ne prenais pas cette remarque très bien mais je respectais cet oncle, un grand médecin qui m a sauvé la vie, je crois.

Il semble que la peur une fois encore est le déterminant majeur; peur universelle (un psy ma dit un jour "gentiment": "vous avez peur de tout" (merci! çà soigne de dire çà...) et peur donc de perdre mes "forces", peur de la dispersion, peur de la mort. Peur de la mort; comment? A l horizon de cette peur, à un niveau infra conscient, rester chez soi c est un peu se pelotonner dans l'utérus maternel donc retourner dans le ventre protecteur avant le premier trauma, prototype de tous les autres, celui de la naissance. Sortir c est répéter la sortie par le vagin maternel et s exposer au risque de la vie. Première des peurs? La naissance? Entre parenthèses j'imagine la mort comme le symétrique de la naissance: un formidable séisme (d où la préparation à la mort dans le Bardo Thodol tibétain).

Mais les choses ne sont point si simples. Mon côté casanier, qui m'a fait comparer enfant à une fille ("tu es une femme ratée" me disait mon grand-père maternel, pas particulièrement subtil; gentil hein? Les dégats que peuvent provoquer les adultes...), une fois de plus je le dois à une mère qui vait peur pour moi à ma place. La rue c est la jungle pour elle ( à l époque les enfants jouaient dans la rue sans risquer grand chose)...

Mais encore, je pense avoir eu très peur de mourir à 4 ans (j'en ai déjà parlé). De fait une chance sur deux. Or pour ne pas mourir, deux solutions globales, l'une réaliste se protéger du monde potentiellement meurtrier en restant "dans les abris" (la guerre) et faire le mort pour que la mort vous oublie en la trompant...

Dans tout choix existentiel il y a le plus et les moins. Choisir le principe d'économie est conforatble mais coûteux à terme. Renoncer c'est perdre des opportunités aussi. C est s'emprisonner dans le "connu" (Krishnamurti avec  d autres nous conseille de nous "libérer" du connu), se déresponsabiliser, entretenir la peur que l on souhaitait fuir justement, s autolimiter...

Mais j ai conscience en définitive que quoi que je fasse rien n'est soutenable totalement.
Je n'ai pas fini de me connaître dans la mesure où se connaître c est savoir juqu où on peut aller dans l usage du corps et du mental.

Le "ne rien faire" est-il préfarable au "faire " à tout prix.


La vie mode d emploi disait Pérec. A mesure que le temps passe et il passe vite croyez-moi, on pense déchiffrer ce mode d emploi mais la difficulté est que la contenu de ce mode d'emploi change avec la vie...comme elle va et comme vosu la faites aller...

 

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