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Choses vues entendues sues
5 octobre 2016

Relativiser...

J avoue que je ne savais pas trop quoi mettre ce matin sur ce blog un peu thérapeute, un peu ami, un peu chambre d échos de mes humeurs, de mes pensées. Fourre-tout? Un peu de cela; aucune prétention littéraire bien entendu encore que..La production actuelle...je parle du niveau de langue n est plus ce qu elle était et pourquoi pas; les mots familiers ne le seront plus ...Je me prends aussi la température, celle de mon âme chaque matin, comme un de ces petits gestes qui confirment que je suis (encore) vivant (je jette un regard sur le thermomètre qui m indique comment je dois me vêtir (l expérience montre que c est insuffisant car la température objective n est pas celle rssentie; passons...

Le lamento qui semble la tonalité dominante de ce blog d humeur (avec, mais si peu, quelques blogs où une autre qualité d émotion l emporte si un évènement d importance secoue ce pays, en pleine léthargie); je renvoie mes visiteurs si toutefois çà les intéresse, aux n°s précédents; ils seront au courant de ce qui déchire mon âme en ces temps de fer... 

Du coup j ai pensé à ce titre "relativiser"; ce qui m en donne l occasion? Un jeune élève de la proche banlieue sud de la capitale, Vanves, assez jolie, de la verdure, des immeubles de bureau d un certain standing (dont les sièges de France 3 et Hachette), de petits hôtels modernes bas de gamme, et le lot habituel de barres qui semblent les igne distinctif de cette interminable banlieue parisienne...Cet élève est en Teminale Pro "Bâtiment" et je l ai eu il y a deux ans en français. taciturne je le trouvais gentil, passif et conformiste (mon égo était à l époque inutilement froissé de le voir exhiber les tableaux et schémas de son prof (des tableaux, des schémas en français...!).

Mais je m adapte, il le faut bien, ces cours, je l ai souvent dit, me sauvent de mon mal-être, sans précédent dans ma vie (répétition encore). Déjà l an dernier la famille de cet élève tenait à ce que je revienne mais ce fut impossible; nos jeunes actuels sont les futurs "cadres" de demain, soit des robots pressurés, surexploités, homogénéisés, formatés dans la continuation de l école (Jean-Jacques, réveille-toi, réveille-nous...); ce fut impossible , ce jeune avait un agenda surchargé, à croire qu' en l an de grâce 2016, il est interdit de penser et surtout de ne rien faire (j ai déjà raconté l hallucinnant épisode de cette jeune mère asiatique qui dans le train pour Cannes s échinait à trouver pour sa petite fille un jeu, un collier de perles à confectionner, un dessin, un coloriage, de la nourriture à lui faire ingérer. Surtout pas de temps mort! Pas de temps "mprt" parce que la mort hante nos société, comme une présence sourde, insidieuse, d autant plus active qu on veut la masquer..

Je reviens à mon élève;  reredemande et ça marche, cette fois en philo. J étais fatigué hier et resortir pour me rendre à Vanves...

Mais j ai tenu bon et un petit texte de Merleau-Ponty m' attendait: en gros l idée argumentée tout au long était: l homme est un être à la fois de culture et de nature. texte limpide, ce qui est rare en cette matière; très tôt la société nous marque ( jallais dire "au fer rouge"): à chaque culture sa manière d éduquer, de contrôler les corps et les âmes. j ai donné à mon élève deux exemples: dans un roman japonais une femme se mord la langue jusqu au sang (colère je crois); en Inde il ya encore quelques années les paysans se reposaient en se tenant "assis" le corps plié sur les talons: essayez de le faire sans perdre l équilibre (posture semblable pour faire ses besoins dans les wc dits "à la turque"..

Et l élève sans doute un peu dépressif (mes vsisteurs français connaissent-ils des gens contents ici; maintenant? Je veux bien qu' on me les présente) d évoquer le sort qui l attendait: le fameux métro-boulot-dodo de 68, aujourd'hui fortement aggravé et à nuancer: métro (RER) pointage à Pôle emploi ou job de c... dodo devant un écran (petit ou grand).

Formidable perte de substance de l "humanitude". De plus cet élève dont j appréciais la relation de confiance que j ai pu établir avec lui et dont je reconnaissais en creux la solitude et le manque de contacts est d origine kabyle et un autre problème de nos sociétés, lui nouveau par rapport à ces années bénies de 68, de surgir en pointillés, celui de l identité, du qui suis-je?

Il a évoqué les partis extremistes en France prospérant sur le malaise français multidimensionnel qu il redoutait, les médias qu il ne regarde plus (son argumentaire: qu est-ce que je peux faire moi citoyen de ce pays face aux malheurs du monde?) .

Il rêvait de fuir le cauchemar personnel qu il prévoyait, se représentait dans les grands espaces canadiens. Il attendait de moi une solution à l aliénation généralisée; je lui ai parlé de notre possibilité de rêver...de lire...Rêver avec les soucis entretenus par l obsession de l'actualité (quoi que vous fassiez les infos vous rattrapent)? Lire quand vous êtes accablés par le présent, la famille si vous en avez une, les dépenses qui montent avec les prix?

Pauvre garçon, j ai été touché par son malaise qui rejoint pour une part le mien propre: je n avais pas de solution miracle mais un temps il a pu dire, nommer, témoigner, retrouver un semblant d humanité dans un échange calme...

L intitulé je  avais déjà utilisé, avant, mais sous une autre forme...Je suis moi aussi, comme ce jeune homme d origine algérienne, et musulman (je crois savoir que les Kabyles sont en Algérie à part des autres habitants: coutumes fortes, mentalité de rébellion, d indépendance, croyances spécifiques), un citoyen du troisième type aux prises avec mon "étrangèreté", malgré ma nationalité française depuis toujours, ma religion, même plus pratiquée (je le voudrais, que je ne le pourrais plus: pas de famille, un frère immuablement athée, une mère enfermée, ma belle-soeur d origine catholique et non pratiquante, ma nièce perdue de vue (ces deux femmes, je n existe plus pour elles...). Enfin mes propres parents ne repectaient la religion que lors de deux ou trois fêtes, pour la tradition et les retrouvailles aves la génération d avant et la nourriture...

Ce pays, la France, je le répète, un des plus beaux du monde (j ai visité une cinquantaine de pays), avec une Histoire d une densité sans pareil, un patrimoine unique par sa richesse (le blanc manteau d églises de Charles Péguy), des hommes et femmes illustres dans TOUS les domaines de la pensée et de l action, est devenu un petit coin, mendaint des commandes pour une industrie délocalisée du continent eurasiatique et c' est l Allemagne qui impose ses vues à présent (je ne suis pas anti-allemand; je rends hommage à ce grand pays( "penseurs, poètes, musiciens") pour son immense travail de repentance, eu égard aux horreurs du Nazisme mais l Allemagne ne va pas si bien que ça, parait-il et, démographiquement, c est la Bérézina...

Comment vivre en cette époque? Où va la France? Où vont ses habitants? Où vont les autres habitants de cette Terre, cette belle boule bleue (pour combien de temps?) un grain de poussière dans l infini (pour l éternité?)

 

 

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Commentaires
S
Les gens ont aussi oubliés une chose pour revenir à la première parti de ton texte ce qui fait une maison c'est aussi le vide qu'on ne voit pas. Une musique sans silence entre les notes n'est pas une musique. Ce qui fait un vase c'est aussi le vide à l'intérieur. Les gens ont peur du vide ... du silence ... le confondant avec une forme de néant ... pourtant le vide est plein ...
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