La vertu des échanges
J étais de vilaine humeur et pas du tout en forme hier; avec mon frèr, nous devions déjeuner avec une cousine que je n ai pas rencontrée depuis assez longtemps; un peu "gelé" au début, je me suis mêlé à la conversation et peu à peu, au restaurant asiatique, la conversation fut animée; certes les thèmes n étaient pas, en soi, propres à remonter mon moral, toujours assez bas: solitude (relative) de cette cousine, conflits intrafamiliaux, éloignement de certains membres, cancer du sein plus dysfonctionnement cardiaque de cette cousine, choix du type de mort souhaitée (ma cousine se verrait bien incinérée et ses cendres dispersées dans la (mère) Méditerranée; mon frère, athée résolu et définitif ainsi que ma cousine, ne s est pas prononcé sur ses souhaits (il est vrai qu il est le moins âgé de nous trois).
J ai noté deux choses: l aisance de mon frère avec les femmes; visiblement il est plus à l aise avec la gent féminine que moi et ce qu il disait à propos de la "brutalité" de son licenciement ( c est bien le moins; on l a évacué sans ménagement après une longue série de cadres et avant l heure); avec moi, rien; que du factuel dédramatisé, au point que cela m étonnait.
Selon le récepteur, un discours différent donc... Qu est-ce qu'une femme pour lui? Tout se passe comme si le corps féminin le mettait à l aise, en confiance; peut-être de ma mère (la première femme de tous les hommes c est la mère non?) lui n a gardé que le positif ou n a rien gardé du tout (mon frère a fui très tôt le foyer familial pour se prendre une chambre d étudiant à Paris et, je suppose pouvoir copuler en toute liberté).
A ce moment il baissait le regard devant moi, jouait de sa guitare, dans s achambre toujours le même air triste.
J ai beaucoup souffert de cet épisode. Déjà la tristesse de cette vie qui me poursuit, me persécute encore et encore; les contenus changent mais le contenant reste le même.
Jusqu à quand???
La femme pour lui, j ai l impression que c est celle que Fellini met en scène: une femme superfemme, non à y réfléchir, je crois plutôt que, en coureur de jupons ,toutes les femmes se valent donc aucune ne vaut; le donjuanisme valorise la féminitude mythifiée; la femme est instrumentalisée pour mettre en valeur une virilité problématique; je peux avec "toutes"; chacune de mes conquêtes asseoit mon statut de mâle...Et plus mon tableau de chasse est impressionnant plus je me trouve conforté sur mon statut de mâle qui peut
Pour moi, la femme me fait peur dans le fond ou plutôt sans fond; elle me dévorerait comme ma mère m'a détruit; je le répète, si nous sommes tous nés d une femme, cette femme ne porte pas le même regard sur nous; je fus pour ma mère un appendice amovible, un complètement de son corps incomplet.
Ah! au fait si j ai tant de haine contre les "smart"phones smart est une pure antiphrase moins smart tu meurs; vive la pub du mensonge et de la tromperie permanente, serait-ce parce que au fond de moi ils me renvoient à mon statut de chose originel, statut qui a constitué ce terrible destin...
Chose, part du corps manaquante dons manquée, double sans valeur, déchet humain, clone rassurant, iamge spéculaire, doudou anesthésiant, remède au mal de vivre. Bref tout sauf l être sain, vivant, singulier, autonome, masculin que j aurais du être.
J ai payé et je continue à payer pour ça une lourde facture: 15 psys, des psychotropes depuis l âge de 10 ans, deux psychothérapies de groupe, la peur de la vie et la peur de la mort avec à chaque âge toutes les difficultés de chaque âge majorées de ce lourd passif.
Pourquoi m as tu "donné le jour"? Pourquoi?
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