"On était heureux et on ne le savait pas"

Le rythme accéléré des évènements d une gravité sans précédent depuis la fin de la guerre que nous vivons en France me font dire: "nous étions heureux et nous ne le savions pas"; la monstruosité qui s abat sur ce malheureux pays me contraint à me mettre en question de manière radicale! qu est-ce que la vie? que doit-on faire de cette vie? qu est-ce que la haine? qu est-ce que l amitié? qui suis je au fond au delà de la peur qui me saisit? suis je prêt à mourir?

Oui j étais heureux moi qui ai vécu les trente glorieuses ici et je ne le savais pas; je revois les gros titres de la presse dans les années 60: 400.000 chômeurs c était le drame; j étais heureux (relatif!) car mes problème étaient de faux problèmes; bien sûr ce pays était traversé de conflits, de préjugés, de faits divers sanglants mais à l aune de ce qui est aujourd'hui tout prend une autre dimension; et si le bonheur était un état vécu de manière rétrospective. La tragédies qui secouent la France et la violence extrême ne me blindent pas non mais je sens que des "mécanismes de défense" pour user d une notion psychanalytique entrent en action pour me protéger du "Réel" (Lacan): tout se passe comme si la réalité était "déréalisée"; j ai vécu cet état alors que un soir on m amenacé de mort; une sorte de dédoublement s est produit; je devenais étranger à moi-même avec une conscience diminuée...Dame nature fait bien les choses; un peu l équivalent de smécanismes mis en branle par le corps pour se protéger des agressions multiples qui nous bombardent en permanence...

Quel enseignement tirer de cette avalanche de maux ? La relativité du mal (il y a une gardation de ce mal; il y a toujours pire et hélàs d après mon expérience c est moins fréquent il y a toujours mieux) et l injonction à vivre au présent le présent; certes mais je ne suis pas un sage et je suis prisonnier de mes habitudes manies routines

La condition humaine est insupportable, j ai envie de le dire vu ce que JE vis (je sais bien pas moi seulemnt pas la France seulemnt mais je tiens un blog personnel pour m aider à respirer un peu...); oui et la vie est atrocement difficile plus pour d autres je le sais aussi (imaginez un peu ce que vivent et comment vivent les syriens en guerre depuis cinq ans). Mias d un autre côté nous dit le Bouddha (peut-être pour aider ses "frères" humains) être né est une sorte de bénédiction; scientifiquement parlant notre naissance obéit à une probabilité proche de zéro. Oui mais ainsi que le disait Rousseau que j apprécie particulièrement le premier malheur c est d être né...

Ces deux perspectives opposées en disent déjà long sur le fradeau de toute existence; je terminerai par un hommage; celui que je rends à l'évêque de Rouen; il a évoqué la figure du Christ sur le Golgotha et ses paroles sublimes: "Seigneur, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu ils font".