Demain...

Lex informations sonnent le tocsin en permanence, le terrorisme submerge le monde, la planète se porte mal; le processus de décivilsation progresse.
De quoi demain sera-t-il fait? Et d'abord y aura-t-il un "demain" si l'amour déserte le monde et si, en lieu et place, règnent peur et haine?
On nous déconseille de vivre le présent? mais comment le vivre s'il est contaminé par un apssé qui ne passe pas et un futur menaçant?
Ce matin une émission redonnait quelque espoir: "les racines du ciel"; une femme racontait son aventure spirituelle; d'abord dans le désert qui l'a marquée profondément puis au contact de maîtres de l'Inde. Elle semblait avoir retrouvé la joie de vivre malgré un deuil interminable, celui d'un frère "trop aimé"; les maîtres, Saï Baba et surtout Ma Ananda Moyi lui ont appris à vivre en dédaint ce qu'elle faisait à Dieu, ce Dieu qui est, selon l'hindouisme, le même au delà des croyances. On retrouve dans ces enseignements un point commun, le renoncement à l'égo, ce même égo idolâtré de nos jours, de mille et une manières.
Demain? Peut-être est-il esquissé par ces sages de l'Asie?

Et, quoi qu'il en soit, pourquoi avoir peur et pourquoi haïr, si l'on sacrifie son moi à une instance supérieure?

Jung, parmi d'autres, dans sa quête incessante et traversée de périls nous a aussi appris que le moi nous rapetissait au contraire de ce que nous pensons; une puissance nous traversait sans que nous le sachions, nous, petits hommes, le Soi...L'Occident a cultivé le moi et vidé le ciel; quant à l'Orient soit il s'est occidentalisé pour le pire, soit il régresse au nom (aussi) du moi mais d'un moi dévoyé, perverti, malade de mégalomanie et de paranoïa. Un moi qui croyant servir Dieu s'identifie à lui, ou plutôt à son envers, le Diable...