Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Choses vues entendues sues
13 septembre 2015

L'angoisse...se porte bien merci

A une séance de présentation d'une association vouée à la lutte contre l'anxiété et aux moyens d'y faire face; 35 personnes se sont retrouvées dans la maison des associations, rue saint-andré-des-arts, 35 personnes, un samedi très pluvieux...De tous âges, origines et conditions.
Un animateur, clair et chaleureux, lui-même ancien anxieux a fait le point sur tout ce qui s'offrait en matière de traitement, des thérapies comportementales à la méditation; la psychanalyse n'ayant plu droit de cité au prétexte, recevable, qu'aucune validation rigoureuse n'a démontré son efficacité en matière de guérison de l'angoisse...
C'est la méditation qui semblait recueillir l'adhésion la plus forte de cet animateur; je la pratique depuis un an et demi, sans grand résultat; peut-être faut-il s'accrocher; j'ai aimé la comparaison de la séance de méditation au brossage quotidien; on fait ce geste spontanément sans penser...
Petit signe révélateur des facteurs de l'angoisse contemporaine aux mille visages: on a donné à lire à des volontaires de petits articles du "Canard enchainé" dans le cadre d'un exercice dit de "présentation" aux autres pour désamorcer la phobie sociale: TOUS les articles étaient anxiogènes, du drame des migrants au chômage de masse...Autre observation: la surreprésentation de personnes d'origine maghrébine...
Je crois que l'angoisse est bien multifacorielle et a sa source dans la biographie du sujet et, à juste titre l'animateur a parlé du rôle écrasant des parents qui n'infusent pas à l'enfant la confiance en lui et en sa capacité de résoudre les problèmes inévitables de la vie; en outre il faudrait mentionner l'angoisse liée à la période, à la société, à tel évènement personnel grave...

Alors que faire: on ne peut pas grand chose à l'échelon individuel pour résoudre les problème terrifiants d'une époque impitoyable mais on peut travailler sur soi avec persévérance; à l'instar de Fabrice Midal qui s'y connait en angoisse à commencer par la judische angst, il faut pratiquer le grand art du détachement du bouddhisme; ne pas s'attacher à ce qui arrive mais regarder de loin, laisser passer, abandonner la lutte permanente, vivre le présent comme présent...
Loin de tout romantisme du sentiment et loin du culte en définitive masochiste de la performance et de la compétition aussi stérile qu'irréaliste

Publicité
Publicité
Commentaires
Choses vues entendues sues
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 20 256
Publicité