Journée avec...

Reprise hier donc après une nuit d'insomnie: reprise avec la psy où mon lamento trouve oreilles attentives et c'est déjà un peu de la thérapie, reprise avec mon soutien avec deux jeunes, reprise dans les beau quartiers qui me font toujours rêvé (on a les rêves qu'on peut)...
En revanche, la paresse (la fatigue?) ont eu raison de mon envie de reprendre les séances de méditation collective...
Le temps était beau hier sur Paris: ciel clair, juste un peu chaud, pas de vent...
Mais toujours ce bruit de fond de l'âme; mélancolie, nostalgie, sourde appréhension; pourquoi? comment lutter contre?

Une fois de plus, le temps ravageur me semble la clé avec la perte des "objets" au sens psychanalytique du mot, leur relatif remplacement par d'autres objets mais c'est le sentiment du corps qui inquiète parce qu'il change, pas dans le bon sens, qu'il envoie des signaux que je ne sais pas toujours interpréter...
Il y a cette impuissance, cette fragilité inédite à laquelle rien ni personne ne vous prépare, cet isolement imposé...Pourtant, je retrouve des gens en nombre après des années de "disparition" mais cela ne suffit pas; ces personnes me renvoient hélàs en miroir (comment pourrait-il en être autrement?) mon propre déclin...
Il faut relativiser et j'entends bien cela et de plus c'est vrai qu'il y a pire; pourquoi cette incapacité à vivre, vivre simplement le moment présent tel qu'il est mais le propre de l'anxiété: anticiper en dramatisant...
Vraiment j'aurais du, j'aurais pu me rendre à la séance de méditation...