Le corps, l'esprit, le monde

A Trouville hier; une fois de plus avec des "compagnons de route" ne communiquant pas ou plutôt si, communiquant avec les objet dits "de connexion", substituts de personnes...

Le vide intérieur est sidérant pour se laisse ainsi constamment envahir par le "on" tonitruant et abdiquer le moi que l'on s'imagine cultiver: il dépérit ce moi pas au profit du soi mais d'un moi fabriqué artefactuel, usiné, sérialisé...

Civilisation gravement malade que celle ou l'autre n'est plus que le gêneur en attendant, si le trend se poursuivait et c'est le cas à mon avis et de plus en plus), de devenir la cible du tireur (à ce propos vu hier le terrible et magnifique film américain "dans la chaleur de la nuit" sauf erreur sur la violence inouïe deu KKK à l'encontre des noirs, des juifs et des politiciens véreux de Washington...)

Comme disait Descartes (j'y pense souvent): "mieux vaut changer ses désirs que l'ordre du monde" que le désordre de ce monde actuel mu par la pulsion de mort...Forte pensée, sage mais d'une sagesse faisant la part trop belle à l'abstention...

Petite promenade en mer vivifiante au large de cette jolie côte normande mais le temps n'était pas au rendez-vous au point que je suis rentré plus tôt non sans mal (comme tout devient compliqué...)

Où est le progrès et d'ailleurs ce mot fait-il sens; j'ai l'impression que nous vivons une des périodes les plus sombres de l'histoire: je pensais dans le train à la situation de la musique classique que j'aimais tant; il me parait qu'elle ne me parle plus ou plutôt qu'elle m'est devenue étrangère tant ce monde a muté; elle parle d'autre temps que le nôtre, marqué par la dévastation; il n'y a plus d'humanité et les mots eux-mêmes ne signifient plus grand chose; les définitions classiques de l'homme comme être de parole, être social, "homo sapiens", homo ludens etc sont jetées à bas...

Dans la petite embarcation hier des touristes africains, indiens ou sri lankais, chinois, arabes; je pense qu'avec cette mondialisation (de la décadence) ce doit être pareill chez eux: les gens s'ignorent, consomment, dépriment ou tuent ou vont tuer...