Jour de ménage

Jeudi jour de ménage: une nécessité, un ennui, une diversion...
Tous les jeudis, c'est ménage; un jeune moldave vient rompre ma solitude obligée en m'apportant une aide (achats et nettoyage pour l'essentiel); certes c'est important pour mieux se sentir chez soi; de plus, une petite compagnie et depuis quelque temps, ce jeune homme s'enhardit à me taquiner...Pourquoi pas? Mais cette diversion nécessaire, source d'échanges qui deviennent vitaux en cette étape difficile ô combien de ma vie a son pendant négatif; je pense en creux à ceux qui auraient pu être présents à la place du jeunemoldave au demeurant gentil et assez efficace..
Cela me fait penser à cette célèbre observation hélàs bien vraie du Bouddha: "être avec ceux qu'on n'aime pas et ne pas être avec ceux qu'on aime"; pour lui c'est l'une parmi d'autres des douleurs de la vie auxquelles son système veut mettre fin...
Sinon crise de rhinite allergique géante, qui m'a fait penser au vacarme de mon corps ces derniers temps; pas moyen de le faire taire ce corps, comme si la douleur de l'âme ne "suffisait" pas...

Dans mes mails je tombe ce matin à point nommé sur un billet d'un médecin alternatif qui confirme la fragilisation du corps avec l'âge; ainsi, tout bobo, petit ou grand, met plus de temps pour se guérir...

En termes psychologiques j'ai l'impression que ce corps, cet inconnu, parle pour me tenir compagnie..
Peut-être mais pourquoi ce corps parle-t-il toujours (ou à peu près) la même langue, celle de la souffrance...