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Choses vues entendues sues
30 janvier 2021

Tenir...

Le virus couronné a surpris tout le monde: qui en janvier 20 pouvait prévoir que la bête à picots allait dévaster la planète entière?

Personne y compris les scientifiques. Mais cette sinistre affaire pouvait faire partie des scénarios envisageables: la mondialisation c'est aussi la planètarisation des virus et notre saccage systématique de ladite planète qui, du reste se poursuit, pouvait faire craindre le pire. Nous dormons sur des montagne d'explosifs. Nous dormons et le réveil est brutal!
J'ai deux témoignages: un médecin généraliste qui m'a avoué qu'il n'en pouvait plus de ce virus; l'homme est rond, sociable, porté à jouir de la vie et celui d'un dentiste qui craint la venue d'autres virus, peut-être plus meurtiers.
Du coup, alors que de mon côté je comptais aborder la dernère ligne droite avec un peu de sérénité (que je mérite après le deuil très dur de ma mère) voilà que je suis confronté à une course contre la montre; il ne manquait plus que des soucis de santé; je les ai!
Hier avec la psy je disais mon inquiétude face à tous ces examens et comme toute personne hyperanxieuse, je pense au pire.
Décidément pas moyen d'être tranquille. Je me souviens de ces mots du frère de ma mère (elle lui était très liée; ce n'est hélas pas le cas de mon unique frère qui n'annonce même pas à son aîné qu'il a participé à une exposition dans le Midi!): "on n'est jamais tranquille". Bien vu, bien dit.
J'étais hier dans un état de tension extrême, avec cette sensation que mon cerveau n'en pouvait plus d'être percuté par des soucis en nombre, comme sursaturé d'informations à gérer (la technologie fait partie du problème non une solution); la thrapeute me fit remarquer que c'était bon de soulever le couvercle de la marmite norvégienne.
Elle évoqua la mort de ma mère et je lui dis combien cette mort me semble escamotée.

Allez, vite, vite, on passe à autre chose! Tragique accélération de ce temps et le proverbe espagnol "donner du temps au temps" n'est plus de mise; on vivait déjà dans le temps court des médias et d'internet; le virus accentue ce temps suspendu, fargmenté, pulvérisé, où le présent est réduit à une pellicule non mesurable ou accroché à ce "plus tard, demain, dans deux semaines: un temps de la tension et de l'aettentenous ne sommes pas armés pour faire face à l'inouï. Rien de comprable dans toute l'Histoire à quoi nous raccrocher. En ce moment me vient à l'esprit le tableau célèbre "le radeau de la Méduse".
Malcolm Lowry a écrit un ouvrage sur le volcan qui fonde nos vies. Nous sommes sur un volcan qui rugit, crache le feu, fait des morts, avec peu de répit. On ne croit plus en Dieu; on n'a personne à accuser comme Job sur son fumier.
Nous sommes tous et victimes et  bourreaux de nous-mêmes...

 

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