Un nouveau président digne

J'ai au moins un motif de satisfaction dans un monde où les flux de mauvaises nouvelles n'arrête pas.
L'investiture de Joe Biden fut digne, sobre, humble et donne à espérer; certes les temps sont durs et il y avait quelque chose de surréel dans cette petite foule devant le Capitole récemment profané et ces visages masqués.

Mais il n'est pas indifférent qu'une jeune poétesse africaine-américaine ait pris la parole. Symbole riche de la jeunesse, de cette minorité opprimée et des autres minorités, de la parole poétique où les mots ne sont plus des cris mais des joyaux.

Il se trouve que, hier, je proposais un texte poétique hermétique à mon élève de 1ère, d'une étonnante maturité. Saint-John Perse, qui fut un grand voyageur, qui exerça dans la diplomatie et s'intéressa à la nature comme Rousseau, observateur attentif et naturaliste passionné.
Où on voit que les mots du poète ne sont plus les mots de tout le monde, et comme arrachés à leur "sens commun". Ce sont les mots du petit enfant qui joue avec eux émerveillé qui découvre le monde; ce sont ceux des chanteurs, de Brel à Leonard Cohen, de Léo Ferré à Mallarmé.
Et j'ai été touché par ce discours prononcé par un homme d'église irlandais, grand ami de Biden. Je me suis mis à la place de cet homme d'état éprouvé par le sort, qui sans doute voulait en cette heure solennelle où une garnde nation se rassemble face à des défis immenses rappeler ses origines et de ce faitce évoquer l'identité plurielle de son pays.
Fasse que la colombe de la paix et de l'espoir prenne son envol pour l'Amérique et pour nous...