Les (mauvaises) surprises de LinkedIn

Comme tous matins avant de rédiger ce blog, je visite ma page linkedIn et, ô surprise, voilà que je découvre en fouinant un peu un de mes cousins,  du côté maternel, actuellement PDG d'une firme de consulting ou de je ne sais trop quoi et, qui plus est j'apprends qu'il est connecté avec un autre cousin, cardiologue brillant qui a daigné se joindre à la liste des "relations"....sans plus (plus aucun contact; quand je pense que je le tenais sur les genoux jadis).
Je ne cacherai pas ma fureur et ma jalousie. Ce cousin PDG que j'ai trouvé bien vieilli (il a quinze ans de moins que moi) m'a bien contacté (c'est bien le minimum pour une femme ma mère toujours bienveillante envers mes cousins) lors du décès de ma mère; je sentais une vraie peine mais très vite il a parlé d'un jeune homme mort dans ses bras (sous-entendu la mort je connais) et s'est dit athée....Rin que çà. Quant à sa soeur qui avait un temps repris contact avec moi en cette très douloureuse occasion, elle s'est montrée très aidante; quelques messages écrits puis nichts! J'ai su simplement qu'elle avait fait une tentative de suicide (mari très volage je pense) et qu'elle avait des contacts minimaux avec son frère monté à Paris, elle étant restée à Nice: mes deux oncle et tante sont enterrés dans cette superbe ville de Nice. Tous deux étaient de "petits" commerçants qui souffrent tant de nos jours... 
Quand je pense que ledit cousin m'avait dit qu'il passait son temps dans les cafés! Je me suis senti floué et j'avoue que maintenant je ressens de la jalousie et de la colère oui. 
Je me sens peu de chose à côté de ce cousin indifférent, sans doute richissime: à lire son pédigrée il a pédégé plusieurs sociétés liées au monde médical; il a fait des études de médecine laborieuses; de plus, gay, il ne s'en est jamais caché (bien au contraire il a fait son coming out très tôt, je m'en souviens encore). Je rappelle que j'ai un autre cousin lui mort du sida durant les années "terribles": c'était un ex- brillant étudiant de la prestigieuse HEC.
Je me sens "nul" entre les membres du staff de Midal tous brillants et ces proches donc à la fois diplômés et sûrement plus qu'aisés.
Il est vrai que ce cousin du côté maternel a très tôt proclamé son amour de l'argent et du luxe qui va de pair avec l'argent (j'ai encore en mémoire ce mot: "je ne me vois pas passer ma vie à enttendre les jérémiades des petites vieilles; sa soeur avec laquelle j'aurais aimé poursuivre des échanges est devenue très religieuse; judaïsme version Loubavitch, c'est-à-dire ultra-orthodoxe. A mon avis elle a du sentir ma réticence à la suivre...
Mais dans un second temps, je me raisonne et repense à ce que me disait récemment la psy: n'idéalisez pas.
Oui sans doute. Et la grande question du bonheur rejaillit. Certes je ne suis pas dans le besoin mais je n'ai jamais eu une âme de commerçant, avouons-le.
Dis-moi qui sont tes parents et je te dirai qui tu es...
Dans le fond au delà de cette "anecdote" c'est la perte du lien qui me peine outre ce sentiment de "médiocrité".
Ce petit épisode m'aura au moins fait réfléchir. On est en très grande partie ce qu'on désire être, ne nous cachons pas derrière le petit doigt. On se compare aux autres que in fine on connaît mal. Et tous les sages le disent; il n'est pas sain de se comparer aux autres et de plus que sait-on de ce qu'ils ont vécu?
Et surtout c'est comme si j'avais reçu une gifle. Réveille-toi, Jean-Louis! Non tu n'es pas un être que tu imagines être (tu rêves trop), tu es un homme moyen comme tes parents; tu as tes qualités et tes défauts.
Il y a de petites choses simples dans la vie comme l'amitué, l'affection, le goût d'apprendre.
Il reste que oui je regrette toutes ces personnes ou membres de la famille perdues.
Qu'est-ce qui fait que des gens se détachent de vous? A voir de près...
Je pense à ce mot célèbre: on ne peut dire que quelqu'un a été heureux ou malheureux qu'au moment de sa mort.
Et la douleur est universelle, allez, comme disait le Bouddha!