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Choses vues entendues sues
30 mars 2020

Confinement et défoulement

Ce blog, plus que jamais, devient pour moi le défouloir suprême alors que le confinement semble devoir être prolongé bien au delà de la date officielle. Je crois que cette date est annoncée pour apaiser les populations; la gestion de cette "guerre" (çà, oui) est très médiocre, à l'image de cet exécutif prompt à maintenir des élections municipales (1er tour) alors même que son électorat est souvent âgé.
Je persiste et siggne quant à ce que je disais hier: le "chacun pour soi" est la règle et on y déroge pas. On me signale un peu de solidarité ici ou là; un septuagénaire de mes connaissances a cette chance de bénéficier de l'aide réelle, concrète, utile de voisins secourables; ces personnes se sont proposées pour faire ses courses; je dois donc évaluer, ce qui n'est pas toujours simple mes besoins et tirer un caddie en évitant de me rapprocher trop des gens. 
Quelqu'un d'autre a un frigo de très grandes dimensions d'où la possibilité de faire de grandes réserves.

Pour moi, les choses sont beaucoup plus compliquées mais en revanche je puis bénéficier d'une aide psychologique: celle de mon "ami" mexicain qui m'appelle de temps à autre; il est lui-même confiné seul mais plus à Paris, à la Charité-sur-Loire; il a eu un malaise cardiaque dû au stress; là-bas au Mexique dans la banlieue de Mexico City, sa mère a du souci à se faire pour son modeste job de femme de ménage. Je comprends cela: moi-même ai des maux de tête intermittents (stress?); Mathieu chez ses parents dans l'Oise est en pleine nature (oui, il reste encore de petites zones "aérées" en Ile-de-France mais le rouleau compresseur de l'urbanisation continue à tout broyer sur son passage) et m'envoie de jolies icônes de fleurs et plantes.
Plus un coup de fil d'une dame africaine pour laquelle j'ai travaillé jadis (rédaction de notices pour son site culturel); elle est maintenant enseignante dans une chambre de commerce. Et un appel de Yoko, la japonaise.
Enfin, reçu un appel d'un membre de la loge, long appel mais je dois coller le combiné contre l'oreille, ce qui est assez pénible; je précise quel'appzl utilise un réseau national saturé; en revanche Whatsapp reste plus performant; le septuagénaire dont je parlais s'entretient avec moi; il supporte mal ce confinement et sort très tôt le matin et tard le soir.

Ce sont des problèmes brutaux, inédits, déstabilisants auxquels tout le monde est confronté avec un lot d'incertitudes constamment réaffirmées sur les médias, ce qui aggrave la donne.

Chacun fait avec ce qu'il sait, ce qu'il a, ce qu'il peut.

Je suis comme les autres, mieux loti que d'autres, moins bien loti que d'autres encore.

Nous n'avions pas besoin de çà en France, vraiment; je n'avais pas besoin de çà, vraiment. A peu de mois de la mort de ma mère; une deuil important est en soi un choc qu'on n'efface pas magiquement.

J'occupe mes journées comme je peux; comme je disais à quelqu'un, dans ma détresse j'ai ce petit "avantage": j'ai toujours vécu seul, pas par égoïsme, j'y insiste,  mais parce que je ne pouvais faire autrement et j'ai toujours été assez casanier; j'ai heureusement pas mal voyagé de par le monde; il a forcément énormément changé depuis. 


 La destruction méthodique, systématique, acharnée de la planète (on n'a pas de planète bis) se poursuit à vive allure; étant pessimiste je pense que l'humain ne changera pas, même sorti de cette "guerre"; on reprendra de plus belle; cette alerte sera vite oubliée; l'Histoire nous montre à l'envi l'amnésie des peuples.
Auschwitz est devenu un lieu touristique et les jeunes perdus dans la chronologie confondent et minorent; çà devient abstrait pour eux, pas pour moi, plus âgé.

Les informations que je peux obtenir sur les pays sont en général loin des réalités. Je ne fais pas trop confiance aux médias; je préfère les témoignages de citoyens des différents pays. Ils ne sont pas encourageants.

Je termine par une question: franchement, n'avons-nous pas cherché cette catastrophe par notre maltraitance de la Terre, nos égoïsmes, notre pulsion prédatrice?
Freud une fois de plus avait raison; dans "Malaise dans la culture" il montre de manière lumineuse que le "progrès" se paye au prix fort.
Ou en termes familiers on ne peut avoir en même temps le beurre et l'argent du beurre.

Un pessimiste, lui, mais un réaliste!

 

 

 

 

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