Un peu d'espoir?

J'observe que je fais fuir le nombre déjà faible de mes visiteurs et je note la corrélation; il semble que la noirceur de mes propos fasse fuir mais voilà, ce blog n'est pas là pour décrire les petites fleurs  et les fontaines de village ou les produits nouveaux, qui participent de l'écocide; je n'ai plus l'âge des contes de fées même si je garde un peu de mon âme d'enfant.

Un peu d'espoir?

Au plan politique l'épouvantail permanent qui préside à nos destinées a du souci à se faire (il est temps; je ne vois pas pourquoi c'est toujours le même camp qui se ferait un sang d'encre); les rats, toujours plus nombreux quittent le navire car çà sent trop les roussi et çà fait mauvais genre pas loin des élections, non?

Sinon, je suis toujours soucieux à propos de ma santé, et le séisme qu'a constitué la mort de ma mère a pu jouer. Je vois bien qu'il y a des gens pour qui l'affaire se classe bien plus vite mais on est tous différents; ma mère avait une double fonction, père et mère et prenait soin de moi dans toute l'amplitude de ce soin. Je me retrouve donc "désarmé" avec en sus l'abandon (je le dis souvent) de ma micro-famille: reste un frère distant, plus jeune, et qui ne s'anime que pour disserter; je sais, c'est mieux que rien!

Je parlais d'espoir, tout relatif: j'ai enfin trouvé quelqu'un pour mon ménage, sérieux et efficace mais trop perfectionniste au point que les deux heures ne suffisent pas à tout faire: ici encore, mieux que rien...
Je suis convié dimanche par une très bonne amie dont j'ai fait la connaissance à l'occasion de cours sur le Vedanta de six ans dispensés par un swami, soit un moine indien, auteur de plusieurs livres; l'Inde m'a toujours fortement attiré. 
Cécile ne m'oublie pas et m'adresse des sms pour m'inviter au Goethe-Institut pour un concert.
Belle maison, ma foi, près du Musée Guimet, extraordinaire pour la richesse de ses collections; bien des célébrités y ont faire leurs classes dont la célèbre aventurière-aventureuse Alexandra David-Néel, de haute lignée.

J'y aime les spécialités du coin: soupes, ragoûts et surtout ces délices pâtissières d'outre-Rhin: aux noix, au chocolat, aux fruits et le menu change; en fin de concert, possible de prendre un verre de vin blanc ou de jus de fruits, gratis comme le concert!
Bel édifice moderne, fonctionnel, propre; c'est l'Allemagne!

Mathieu, enfin, dont la pureté d'âme me console de la pourriture ambiante m'est plus proche que ce frère, tôt enfui de la maison familiale pour jeter sa gourme; étrange destin des membres d'une fratrie! La proximité n'est pas là où on croit!

Enfin, je dois rester pour ces petites vacances; il est vrai que tout change, la Côte d'Azur que j'aime tant n'est plus la Côte d'Azur; le monde est devenu fou; à présent, on a le soleil au nord et la froidure au sud.

La nuit où ma solitude est fortement aiguisée, je lis - un réconfort - le magnifique Evangile apocryphe de Thomas brillamment commenté par Jean-Yves Leloup, un être inspiré qui sait que les écrits bibliques admettent trois lectures. Les 13 (13!) codex de papyrus ont été découverts en 1945 au nord-ouest de Louxor par de paysans et sont conservés au musée copte du Caire (l'Egypte, Le Caire...Fabuleux pays, école de la Grèce, où le sol n'arrête pas de livrer ses trésors; lumière d'or en plein février, peuple bigarré, vivant, bon enfant et cette image entêtante, porteuse de mes rêves d'enfant; au bout de l'avenue de Carthage à Tunis, un carrefour et ce panneau à plusieurs flèches dont l'une échauffait ma cervelle: Le Caire: 3700 km...)
Et à ma grande surprise, je constate bien des proximités avec les antiques Upanishad de l'Inde.
L'Inde toujours, "Orient de l'âme" comme disiaent les Romantiques et les Romantiques allemands en particulier.