Le Brexit (suite)

Cette rupture du partenaire britannique d'avec l'UE aura des conséquences nombreuses et en a déjà: départs de nombreux locaux vers d'autres pays de l'union dont la France, longues et difficiles négociations qui s'annoncent aux plans juridique, économique, fiscal, etc.

Mais dans cette avalanche d'informations qui me dépassent avec et sans guillemets, je retiendrai ceci: l'Ecosse souhaite ainsi que l'Ulster (Irlande du nord) se détacher de la Grande-Bretagne et nous aurions le Royaume-désuni. a-t-il jamais été uni? Question!
Mais à l'écoute des anglais à la radio, j'ai senti pas mal de peine chez certains et une satisfaction mesurée chez d'autres.

Après tout en larguant les amarres, ce grand pays maritime se lance dans l'Inconnu...
Je retiendrai aussi le pari de M. Johnson, le "sosie" politique du Président US; le promoteur du Brexit rêve de faire de Londres la Singapour de l'Europe: on est prié de  jeter un oeil sur ce qu'il en est de la démocratie dans la cité-état de rêve.

Même volonté de défendre le pays, de flatter le peuple, mêmes discours démagogiques flamboyants un peu partout; et tout cela s'inscrit clairement dans une logique néo-libérale à l'oeuvre en France.

Il y a, sous-jacent, la peur, celle de l'étranger; je note au passage que, au "beau temps des colonies" on était bien content d'avoir sous la main de la chair à canon et des matières premières pour faire tourner l'industrie britannique...

Notons ce synchronisme qui marque ce temps; un peu partout c'est le populisme qui triomphe avec des variantes, avec conjointement la renaissance des partis extrêmes ayant un fond de commerce enraciné dans le temps long: racisme, intolérance, et pour faire "bonne mesure" l'indéracinable antisémitisme, symptôme majeur du vague et "remède" du sentiment d'être déclassé et de ne plus avoir de repères; la figure du Juif qui tire les ficelles (complotisme en plein essor, se parachevant dans l'image des franc-maçons se partageant le pouvoir à échelle planétaire, bien entendu) a beaucoup servi et la ficelle est grosse, pas pour tout le monde, notamment en France...
Le populisme, c'est avant tout la flatterie du peuple, des perdants de la mondialisation et çà fait du monde mais en sous-main le capitalisme sans âme est le grand triomphateur; j'observe aussi, tristement, le dépérissement des idéaux socialistes.
Bien entendu ce néo-libéralisme a ses théoriciens et défenseurs qui présentent cette doctrine comme "naturelle" (l'économie est fortement marquée d'idéologie) avec en France cette théorie mensongère de la percolation; en gros, les richesses vont descendre (un vrai miracle!) sur le peuple. On attend toujours en France cette advenue miraculeuse; ce pays aligne les records par le bas...

Comme disait un socialiste français, le libéralisme, c'est le renard libre dans le poulailler libre.
Il nous faut changer la formule aujourd'hui: c'est une hyène déchaînée et insatiable guettant ses proies sans défense.

C'est çà la France, c'est çà l'"Union Européenne", c est çà une très grande partie du monde.
Les fortunes himalayennes coexistent avec un sous-sous prolétariat qui vivote des miettes qu'"on" veut bien lui laisser.

L'exemple étatsunien est éclairant: on dit que çà marche mais voir de près comment çà marche et ce qui marche; les chiffres masquent la réalité plus qu'ils ne l'éclairent.(cf le très bon magazine "Amercia")
Les grosses fortunes enflent de minute en minute; on leur "doit" destruction de la planète, accaparement des biens nationaux, prédation, exploitation et corruption des politiques avec recours, si besoin, à la violence d'Etat.