Miscellanées

Le titre de ce billet réfère à un genre littéraire hybride qui mélange les thèmes: Wikipédia parle de "mosaïque littéraire".
Ce billet s'apparente à cela car j'avais plusieurs sujets en tête.

Et à nouveau s'impose la situation durable dans laquelle se débat la France; souvnet je me dis: j'ai tant de fois exposé mon point de vue ici que j'aimerais changé un peu de sujet; je parlerai donc (un peu) du quotidien à Paris (il faut savoir qu'il se vide peu à peu, un signe).

Mais d'abord re- l'exécutif: j'aimerais tant faire entendre autre chose et j'essaye de faire mon auto-critique: et si j'allais trop loin et si les autres points de vue étaient valables aussi.
Mais rien à faire: il reste le "pêché originel" du macronisme, savoir sa distance de son peuple (sans compter le vol légal sur nos pensions) même si - admettons-le par hypothèse- il aurait raison par ailleurs.
N'oublions jamais ses phrases assassines: les français sont réfractaires aux réformes ou son conseil: "traverse la rue" à un jeune homme sans travail ou (dernière saillie): "il est temps de passer à autre chose"...Toujours le même soliloque; c'est moi qui donne le la...

On remarquera, si on est de bonne foi, que jamais il ne sera question de la souffrance de ce peuple dans la majorité de ses composantes. A qui la faute?

Un hebdomadaire a titré sur une CGT qui veut se refaire une santé parce qu'elle est en déclin. Ok, mais alors comment expliquer la réticence des autres syndicats et surtout les résistances de la base qui pousse ses dirigeants à maintenir les mouvements qui durent depuis plusieurs mois; voilà un vrai record (sans précédent) de ce gouvernement! 
Cela étant, les dégâts sont visibles dans bien des secteurs, à commencer, ne l'oublions pas, pour les grévistes eux-mêmes. C'est pour moi un triste spectacle de passer devant des cafés, des restaurants, des boutiques presque vides, etc
Je parlais de ce qui est devenu un souci pour moi, parmi tant de difficultés personnelles à ma thérapeute: elle m'a répondu qu'elle était d'accord avec moi; les médecins aussi n'en peuvent plus et elle observe quelque chose d'anormal dans cette "réformite" hystérique; mais voilà n'oublions pas que ce pouvoir haï a su manipuler adroitement ce qu'il reste de votants (crise dramatique de la démocratie en France et, hélas, ailleurs) en affichant un dilemme cornélien pour les électeurs résiduels: c'est moi ou Le Pen; je suis comme d'autres, je suis tombé dans le panneau. Mais que fallait-il faire d'autant, soyons honnêtes, que c'est le "socialiste" Hollande qui a recruté ce "brillant économiste et c'est le même Hollande qui a démoli le Code du Travil qui était l'honneur de ce pays.

La thérapeute m'a aussi fait observer que le parti d'extrême droite n'a pas vraiment changé dans le fond et je crois, à la réflexion que, vu la situation de délabrement moral de ce pays, elle a raison (islam radical, même minoritaire, violences quotidiennes et aiguisées par la fatigue des gens, jeunes et vieux, antisémitisme virulent et racismes divers; ce n'est pas parce qu'on n'en parle pas dans les médias que çà n'existe pas).

La macronisme cumule définitivement toutes les tares: manipulation de l'opinion publique, imposition de la  réforme complexe des régimes de retraite, fermeture à l'autre, et maintenant - phénomène, lui, classique, isolement croissant, plus tournant autoritariste à mon sens, depuis quelques mois.

Plus provocations en série, toujours dans le même sens (des millions de gens pensent comme moi): je vous ai écoutés, nous allons modifier les choses, promis et...rien, que des mots. Je ne pense pas que les avocats (exemple entre mille) soient des gens stupides): leur porte-parole a dénoncé cette politique fausse, hypocrite, diviseuse, bref le décalage entre les paroles lénifiantes et l'action engagée qui ne dévie pas d'un iota.

L'Allemagne, par exemple, s'est donné quatre ans pour réformer son système de retraites et a favorisé, comme toujours, depuis l'après-nazisme bien netendu, la discussion; pourquoi, en France, cette rigidité d'acier?
Je l'ignore mais tout le monde souffre en attendant.
Si j'étais plus jeune, j'aurais quitté ce pays ; plus rien ne m'y attache désoramis: ma mère est morte et mon frère ne demande pas mieux que de me voir le moins possible (il a maintenant un prétexte en or: il m'a dit - par sms, çà engage moins - que çà fait loin alors que par ailleurs il m'a dit beaucoup marcher; faudrait savoir)...ou j'aurais manifesté; mais la police devient féroce, car elle-même est aussi à bout.

Que faire?

J'ai pensé - moindre mal à quitter Paris, qui devient une ville très difficile; elle l'était déjà au quotidien (mal des grandes métropoles du monde) mais maintenant chaque jour fait problème: comment aller d'un point à un autre? comment prendre un rendez-vous? comment se distraire sans avoir affaire à des automates qui posent des questions compliquées pour simplement s'acheter un billet? 

Macron, c est à la fois la complexité du monde moderne, le libéralisme individualiste déchaîné (il n'y en a que pour "eux") et cet entêtement blindé.

J'essaye d'entrer dans la tête de cet exécutif et voilà ce que j'imagine que "çà" fonctionne: je veux laisser ma marque comme disons De Gaulle dans ce vieux pays, aussi je vais TOUT réformer; je suis très, très intelligent et ce sont les autres qui ne comprennent rien à ma volonté de rénovation radicale; on dit que je favorise les riches, peut-être, mais ce sont eux qui créent les richesses, donc les emplois etc. Soliloque ininterrompu ou/ et fuite dans l'Action impulsive. qui enivre...

Mais çà me fatigue d'entrer dans la tête de cet homme que le malheur, la hasard et l'abstention massive nous ont laissé en guise d'héritage tragique.

L'Histoire jugera.