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Choses vues entendues sues
17 décembre 2019

La galère parisienne

Connaissez-vous "la galère"? cette expression d'origine populaire devient maintenant très courante; elle désigne les jours difficiles de la capitale (capitale des problèmes). 
Mais l'affaire est, cette fois, aussi ancienne que mon arrivée sous ces latitudes, en 1962-63 (c'était plus tranquille il est vrai!): la galère peut être dite en une addition simple mais très difficile à vivre: grèves des transports + pluies.
Actuellement et aujourd'hui on a le pompon, avec le pic de la grève des transports, pour moi perte multiple: budget "taxis" quand il y en a, plus de cours, plus de conférences ou de colloques pour me détendre, plus même de thérapeute, l'essai de vendredi ayant été infructueux avec tous les taxis de le flotte G7 étant indisponibles et les Uber ayant multiplié leur prix par 4, 5 ou 6. Et dire que cette ville de tous les dangers, de toutes les nuisances, de tous les encombrements, de la tension et de l'indifférnce bat tous les records de prix du foncier.

Hier fut une journée très difficile pour moi; je devais me rendre au rendez-vosu fixé par notaire, commissaire-priseur et les deux colocataires pour l'estimation des biens mobiliers.

Une des femmes-notaires était venue en deux-roues les mains grasses de cambouis. On était allé même à la cave ("ils" ont raison ces messieurs-dames; on aura pu y cacher un Picasso ou une tonne de lingots d'or.)
Une seule note un peu "détente" quand le commissaire-priseur a reconnu en mon frère un de ces anciens profs (mon frère était prof puis directeur d'études dans une école faisant partie d'un groupe et dirigée par un homme richissime maintenant âgé de 90 ans et grand amateur du beau sexe; à mon avis, les deux homme se sont retrouvés sur ce terrain; quant à moi, j'ai pu bénéficié (heureux temps, alors, de la générosité de ce Docteur en Philosophie puisqu'il m'a permis de collaborer à deux ouvrages collectifs.
Mais ce fut dur et au café avec mon frère j'ai senti, plus que jamais combien je m'étais (ou plutôt il s'était) éloigné de lui; il compte acheter à sa fille un petit appartement avec le produit de la vente de l'appartement; il me dit: quant à toi tu feras ce que tu voudras de l'autre moitié. Tu parles, facile à dire!
Et voilà le trvail: vous assistez sur le vif à la disparition du dernier petit patrimoine familial.
Je pense que souterrainement j'ai été terriblement affecté par la visite après tant d'années de cette belle demeure, occupée aujourd'hui par des étrangers et ce qu'elle est devenue; j'en avais oublié tous les meubles d'époque, les menus objets, les livres jetés pêle-mêle dans la cave.
Je dis çà parce que je me suis mépris sur l'heure; par crainte d 'arriver en retard, je suis arrivé en avance et suis resté quelque temps dans le petit square voisin esseulé...pour changer.
Mais je pense aussi que les mécanismes de défense du Moi entrent en jeu dans les situations insupportables de la vie, comme un blocage d'une émotion trop forte, à l'égal du système immunitaire.
Une épreuve de passé, une!

J'espère pouvoir m'ouvrir de toute cette douleur auprès de ma thérapeute aujourd'hui si j'y arrive.

Je me sens mal, très mal dans un pays qui va mal, très mal et un monde qui va mal, très mal...
On dira, après, que je suis pessimiste; je l'assume en toute conscience; je parlais de Heidegger; très tôt, avant tous et après Nietzsche, il avait compris la signature de cet âge: le nihilisme, le temps du rien...

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