Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Choses vues entendues sues
25 août 2019

Perspectives sur le(s) temps

Point très en forme aujourd'hui encore: la perspective d'aller déjeuner chez mes contempteurs (pour ceux qui me suivent ces soi-disant "amis" qui ont passé le temps (déjà le temps!) à démolir mon chez-moi par la parole et un peu par le geste (le bonhomme du couple de se mettre à déplacer ma télé et mon bureau!) ne me sourit pas du tout!

Hier fut assez triste, sur mon lit à m abîmer les yeux sur ce site de rencontres, source inépuisable de frustration et de rejet et un peu de lecture. Enfin la chaleur qui revient. J en ai plus qu assez de ces épisodes de chaleur dans cette ville!

Mais la surprise set venue des visiteurs qui sont venus plus nombreux que jamais des usa et de France, à croire que mes réflexions sur le temps et l'espace rejoignent les leurs, les nôtres?

Aussi un peu encouragé vais-je poursuivre ma réflexion sur le Temps; d'abord, un premier point: cette préoccupation sur le temps et l espace est bien celle de notre époque, marquée par de profonds changements et une "accélération dans l accélération" d el Histoire; quant à l espace-temps il se voit complètement bouleversé par la Physique quantique à présent bien vulgarisée...

On se doute (ceux qui me connaissent) que j ai déjà beaucoup réfléchi au problème du temps.

D'abord je rappellerai que décidément le Temps ne saurait se disjoindre de l Espace...On dit bien que le temps "passe" (où donc?): le langage enregistre cette conjonction déjà. Par ailleurs la vitesse mesure la rapidité d un mobile parcourant une portion d espace; le temps est alors rendu sensible à notre perception.

De plus il est remarquable que tout objet (vivant, ou inanimé) subit des transformations "négatives" le plus souvent dues au passage du temps, or un objet occupe une portion de l'espace. Cependant je puis admettre que le même objet dans une expérience de pensée peut être évacué du temps, être dans une sorte de vide temporel, auquel cas il ne changerait pas...Non?

Mais revenons au temps seul.

Je distinguerai le Temps objectif, le Temps subjectif et le temps de la science et nous verrons la complexité ici seulement effleurée de cet "objet" , qui trame nos brèves existences.

Le Temps objectif est celui mesuré par les horloges, image mobile de l Eternité (Aristote): nous retrouvons notre espace car comment rendre sensible ce qui est abstrait sinon par le parcours d une aiguille ou l écoulement de l eau dans la clepsydre ou par tout autre moyen dont on s est assuré que la pièce mobile par rapport à la pièce fixe a toujours la même vitesse. La mesure du Temps est actuellement ultra-précise: ransition électronique dans l atome); sorte d étalon fiable.

Le Temps subjectif, très curieux avouons-le: ce temps dit "vécu" est fortement variable; si je suis fortement engagé dans une action, pratique artistique, échange amoureux, ou "détendu" le temps me semble passer plus vite.

Il semble que c est le décalage entre moi et moi qui fait paraître le temps plus long; ainsi l attente chez le dentiste; une part de moi est présente au présent et l autre déjà dans le futur. Lorsque l unité du Moi est effectuée, je suis "bien" et le temsp passe vite ...et agréablement. A ce sujet je pense à une pensée de Midal qui cite l exemple de la natation où il retrouve l unité de son être avec le temps et encore avec l espace. Réconciliation de notre être autrement disjoint.

Dans la méditation j ai observé ce phénomène; celle du matin me paraît deux à trosi fois plus longue que celle du soir; le matin une part de moi divorce d'avec l autre (je suis ici et là maintenant et plus tard: déchirure douloureuse, impatience) et le soir ne "m attend" que le sommeil sans compter sans doute une vigilance un peu obscurcie.

Il faudrait mettre à part les belles analyses du philosophe Bergson sur la "durée" pure qu il distingue du temps spatialisé des horloges, du temps objectif.

La "durée" est métaphorisée par la musique et non sans plaisir je retrouve ma propre analyse de l unité retrouvée: la mélodie triomphe de la brisure du temps, écartelé (en nous) entre passé, présent et futur. J écoute le petit chef-d oeuvre de Claude Debussy, "clair de lune" que j ai jouée au piano et pour reprendre Mozart les notes s aiment; chaque note évoque sa "soeur" qui vient de passer et annonce sa "soeur" à venir. Unité!

Je terminerai par le Temps de la Physique (on voudra bien excuser mes approximations): j ai déjà évoqué dans ce blog les expériences de ce physicien italien, Rovelli; il a mesuré avec une extrême précision le temps à divers endroits de l espace (encore cette allanace avec l espace); et surprise il y a un temps local différent selon l endroit; ainsi le temps n est plus le même au niveau de ma tête et au niveau de mes pieds; a fortiori à distance.

A l échelle de l Univers le Big Bang a fait débuter et le temps et l espace et la matière, grâce à l énergie, au temps de Planck, soit 10 secondes puissance moins 43. Mais avant? Qu y avait-il avant? je compte essayer de l évoquer plus tard...

Je ne pouvais manquer de traiter du temps selon la métaphysique bouddhique, une des plus riches du monde, elle-même entée sur le modèle indien.

Je me souviensn; j avais été envoûté par la lecture d un petit ouvrage de l' extraordinaire Alexandra David- Néel ( j'ai eu la chance d interviewer sa secrétaire à Digne). Elle synthétisait les enseignements des maîtres: le temps est constitué  d une suite d élements: conception discontinuiste du temps; avec le bouddhisme on n est pas à un paradoxe près; c est ce qui fait sa singularité; les humains trop grossiers fusionnnent les agrégats de particules de temps...

Je ne pouvais manquer de finir (finir; le temps a passé) sur l'éternité ,notion plus religieuse que scientifique ou prosaïque.

Je crois que l ennui dont quelqu un faisait état alors que j abordai la question n'a plus lieu d être puisque l ennui implique l immersion dans le temps.

L'ennui justement, pourquoi? de nouveau décalage entre moi et moi (tous deux immergés dans le temps); il y a le moi inemployé et le moi qui imagine être occupé. Il y a le sentiment d un manque à être; ne dit-on pas "je m'ennuie" de toi?

Et retour aux développement supra: l être satisfait coïncide avec lui-même; il est tellement dans l unité qu il s oublie qu il oublie le moi que le bouddhisme considère comme une prison puisque ce moi nous sépare de l univers.


Eros disait Platon, repris par Freud, unit (rappelons-nous les notes de Mozart qui s aiment) alors que Thanatos sépare.

J aimerais conclure par une image surgi de mon passé: Arthur Rubinstein, le pianiste spécialiste de Chopin, vu par François Reichenbach dans un film suprbe; je me souviens de ce beau visage spiritualisé du vieil homme comme en extase les yeux mi-clos suivant du regard la gestique du chef d orchestre (pour la forme à mon vais) dans telle pièce du musicien franco-polonais...faisant jaillir sous  ses doigts la sublime mélodie.

Il n y a plus de temps pour les artistes, les amoureux et les petits enfants.


Et si l éternité c'était un peu cela?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Choses vues entendues sues
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 20 255
Publicité